Le pissenlit ce mal aimé. Pauvre pissenlit dont ni le nom (qui provient des propriétés diurétiques de la plante), ni ses grandes feuilles dentelées (dents de lion), ni même sa fleur jaune soleil ne trouvent grâce à nos yeux. Qui fera un bouquet de pissenlit?
Et pourtant, malgré notre mépris, augmenté lorsqu’il s’agit d’ôter une à une chaque racine longue et épaisse de notre jardin, le pissenlit est notre ami et nous offre tout de lui: feuilles, fleurs, racines.
Que nous aimions son goût si particulier ou pas, nous connaissons tous la salade de pissenlit:
http://www.jecuisinesauvage.fr/2018/01/14/salade-de-pissenlit-aux-lardons-et-oeufs-mollets/
Moins connue, la racine de pissenlit grillées se mange aussi:
http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/12/04/racines-de-pissenlit-grillees/
Les fleurs servent à faire une gelée sympathique qui ressemble à du miel:
Voici aujourd’hui une autre utilisation, printanière celle-ci: les « câpres » de pissenlit.
En effet, en ce moment, les fleurs de pissenlit poussent et sont arrivées à des des stades divers: certaines sont déjà en fleurs quand d’autres sont encore en bouton, bien lovées au creux des jeunes feuilles.
Lorsqu’on regarde bien, il y a souvent d’ailleurs plusieurs boutons dans chaque plant.
Ingrédients:
- boutons floraux
- vinaigre de cidre
Préparation:
- Cueillez des boutons floraux de pissenlit non éclos, en volume légèrement supérieur à celui des pots que vous comptez remplir.
- Débarrassez les boutons de leurs « tiges » (le « scape » pour être très précis) et de leurs « barbules » pour ne garder qu’un bouton bien net.
- Ébouillantez à l’eau chaude les pots de verre pour les stériliser et faire chauffer le vinaigre de cidre.
- Rincez les boutons sous l’eau froide et bien les égoutter.
- Placez les boutons dans le pot et les recouvrir du vinaigre chaud jusqu’à ras-bord. Fermez.
- Conservez une semaine au moins avant de consommer (se conserve plusieurs mois).
- Recommandations : pour varier le goût et les plaisirs mais aussi soigner la présentation, ajoutez des grains de poivre, feuilles d’origan ou de laurier, une branchette de thym ou des baies de genévrier. Des boutons de pâquerette (Bellis perennis) ou d’ail des ours (Allium ursinum) peuvent aussi rejoindre la préparation.