Classique ou original? Connu ou totalement inconnu?
C’est la question que je me pose à chaque recette. Vais-je leur apprendre une nouvelle plante? Auront-il le temps, la possibilité matérielle et l’envie d’aller l’identifier, la cueillir et la préparer? Auront-il envie de goûter de nouvelles saveurs ou préfèrent-ils quelque chose de plus classique et simple?
J’ai lu des choses sur les glands de chênes (si si ça se mange), mais peut-être avons nous encore le temps de les ramasser plus tard dans la saison, pour un plat consistant d’hiver. J’ai lu aussi quelque chose sur les racines de pissenlit (joli clin d’œil n’est ce pas?), mais la terre est trop sèche pour les déterrer facilement.
Alors, tout simplement, je vais encore une fois vous proposer une recette avec des noix. Pourquoi? Parce que dimanche il faisait si beau et doux que je n’ai pas pu rester couchée même malade, et même avec une hanche bousillée, et que j’ai eu envie d’aller longer le canal à côté de chez moi, au soleil, pas longtemps. Je sais que le long de ce chemin de halage bucolique se trouvent des arbres fruitiers, qui ont peut être été plantés un jour mais qui, laissés à l’abandon, produisent des pommes et des poires en petites quantités. Je sais aussi y trouver des noyers. Parce que, je le répète, les noix sont des fruits sauvages (oui, comme les myrtilles, les mûres, les framboises, les fraises , il en existe aussi des variétés plantées). Je cherchais aussi d’autres plantes comme la berce.
Les gelées d’avril ont fait des ravages. Aucune pomme ni poire sur les quelques arbres fruitiers ni au sol, et les noyers ne sont pas mieux logés. Voici notre récolte en une petite heure sous 4 ou 5 noyers. Les noix sont encore dans leur coque, j’ai laissé sécher tout ça avant de commencer à les nettoyer.
Qu’à cela ne tienne, ça me suffit pour faire mon cake. Comme souvent, c’est la préparation des plantes sauvages qui prend le plus de temps dans la recette: casser les noix. Le reste va tout seul. Et comme souvent, ma recette peut se réaliser avec des ingrédients du commerce (bande de veinards! )
J’aime beaucoup le mélange poire et bleu. Je l’utilise dans des salades, ou dans d’autres entrées. Ce cake salé / sucré se servira avec bonheur pour un apéritif original
Ingrédients: (pour un grand cake ou pour quelques mini cakes qui feront toujours leur petit effet)
- 3 oeufs
- 180 g de farine
- 1 sachet de levure chimique (poudre à pâte)
- 10 cl de lait
- 8 cl d’huile neutre ou d’huile de noix
- 2 poires (ou 3 petites)
- 150 g de roquefort
- 100 g de cerneaux de noix
- 100 g de gruyère râpé
- sel, poivre
Préparation:
- Dans un saladier, battez les oeufs avec la farine et la levure.
- Incorporez le lait et l’huile.
- Ajoutez une pincée de sel.
- Pelez et coupez les poires en cubes.
- Coupez le roquefort en petits morceaux.
- Concassez légèrement les noix.
- Ajoutez poire, roquefort, noix et gruyère à la préparation. Salez et poivrez.
- Versez le mélange dans un moule à cake légèrement huilé (ou dans des petits moules en silicone)
- Enfournez 50 min dans le four préchauffé à 180°C. (attention pour les minis cakes le temps est diminué à 20 mn)
- Surveillez la fin de la cuisson en piquant le cake avec la lame d’un couteau : elle doit en ressortir sèche.
- Laissez refroidir avant de démouler.
Servez tiède avec une salade ou en apéritif.