Partir à la cueillette des plantes sauvages, c’est un peu partir à l’aventure. La nature ne se livre pas comme cela et ne se présente pas comme dans un grand supermarché. Sauf à connaître parfaitement bien son environnement et ce qui s’y trouve (et encore ça peut change d’une année sur l’autre), une balade à la recherche de plantes sauvages s’apparente à » je cueille ce que je trouve »… Je vous explique: cette année j’avais envie d’essayer de manger les jeunes feuilles des arbres. Pour une fois je suis disponible en temps et en heure pour aller en cueillir et les cuisiner.
Je suis donc partie à la recherche de feuilles de hêtre dans une forêt non loin de chez moi.
C’est un endroit que je fréquente depuis de longues années mais, avant de m’intéresser aux plantes sauvages, je n’y avais pas prêté attention. Je sais y trouver de l’ail des ours à profusion parce que j’y allais pour chercher du muguet et je pestais contre l’ail… (alors que maintenant je vais pester contre le muguet toxique, comme quoi…). L’an dernier j’avais repéré aussi d’autres plantes comme la berce mais pour les arbres….
Bref, il y avait des tas de petites feuilles qui ressemblaient à celles du hêtre mais ce n’était que du charme. J’y retournerai d’ici une quinzaine de jours pour vérifier que certains arbres ne sont pas mon hêtre recherché… En attendant j’en ai profité pour faire provision d’ail des ours. J’ai passé la journée à le déshydrater, ça sentait dans toute la maison!!
J’avais ouvert les fenêtre et comme il ne fait ni très beau ni très chaud j’ai du refaire du feu …
J’avais prévu un risotto et à part les feuilles de hêtre, j’avais tout ce qu’il fallait pour le faire. J’ai donc testé une autre recette avec une poignée de l’ail des ours récolté.
Je suis fan de risotto depuis que je l’ai découvert, et encore plus depuis que j’ai appris à le faire. C’est un plat un peu long si comme moi on respecte la « procédure » (ajouter du bouillon au fur et à mesure que le riz l’absorbe, donc une heure devant la poêle), mais c’est un plat génial dans lequel on peut ajouter ce que l’on veut au riz: légumes pour un risotto végétarien, viande, poisson ou crustacés.
J’avais déjà fait un risotto au plantain que je vous conseille pour son goût de champignon :
http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/06/30/risotto-au-plantain/
Voici la recette du risotto à l’ail des ours et aux asperges dont c’est la saison (avec des asperges sauvages pour qui a la chance d’en trouver)
Ingrédients:
- 300 g de riz arborio
- 1 verre de vin blanc sec
- 1 oignon
- 1 l de bouillon de volaille
- 1 bouquet d’ail des ours
- 1 botte d’asperges vertes
- 10 cl de crème
- parmesan à volonté
- sel, poivre
- huile olive
Préparation:
- Lavez l’ail avec 3 eaux vinaigrées
- Ciselez l’ail et faites le revenir quelques minutes dans l’huile d’olive, réservez
- Coupez les asperges en tronçons, faites les revenir quelques minutes dans l’huile, réservez
- Hachez l’oignon, faites le revenir jusqu’à ce qu’il soit transparent, ajoutez le riz et faites le revenir jusqu’à ce qu’il soit transparent aussi
- Ajoutez petit à petit le verre de vin blanc et le bouillon en remuant pour que ça n’attache pas, jusqu’à ce que le riz ait tout absorbé. Le riz doit être moelleux (au besoin ajoutez encore du bouillon). Salez, poivrez.
- Lorsque le riz est bon, ajoutez la crème et mélangez. Rectifiez l’assaisonnement.
- Puis ajoutez l’ail et les asperges. Saupoudrez de parmesan (ou comme moi râpez le en copeaux et moi j’en mets plein!)