LA SANTE EST DANS L’ASSIETTE , ou TABLEAU RÉCAPITULATIF DES NUTRIMENTS DES PLANTES SAUVAGES

Ces derniers temps, je n’ai pas cueilli grand chose. Mes balades m’ont pourtant amené en forêt et dans les plaines du ban de ma commune, mais la nature est au repos (ou mes marches trop rapides pour que je prenne le temps de regarder). Alors, comme je vous l’avais promis lors du dernier article, voici un tableau récapitulatif des principaux nutriments des plantes sauvages.

On sait depuis longtemps que la santé se trouve dans notre assiette. Les découvertes de ces dernières années sur les intestins, notre « deuxième cerveau », et les implications d’un intestin perméable sur la santé en général, y compris des maladies neurologiques, la dépression, la migraine, ne sont plus à démontrer.

Nous ne pouvons pas constamment cuisiner, mais pourquoi ne pas ajouter des plantes sauvages à notre alimentation, sous forme de salade, de légumes ou simplement d’aides culinaires?

Le tableau qui suit est construit d’après le livre de François Couplan: « Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées ». J’ai conservé son système de valeurs: les indications ne sont pas en valeur absolue mais relatives les unes par rapport aux autres et particulièrement par rapport au champion de sa catégorie.

Je ne prétends pas que ce tableau est exhaustif, il pourra être complété au fil de l’eau et de vos commentaires.:

Pour consulter le tableau il faut l’ouvrir dans un nouvel onglet

tableau 3

PETITS GATEAUX DE NOEL SALES ET SUCRES

Je ne suis pas beaucoup sortie à la recherche d’herbes ou de fruits sauvages dernièrement, j’avoue, même si j’ai fait de la marche. Un temps maussade depuis trois semaines et de gros problèmes de dos m’en ont empêché. Et puis, Noël arrive et je me consacre à pas mal de choses y compris de la cuisine (classique).

En compensation je voulais vous faire un tableau des vitamines comprise dans les « mauvaises herbes », pour les utiliser en cuisine à bon escient. Je le ferai bientôt, c’est un peu long à construire. Et puis, hier j’ai passé l’après midi à faire des bredele (ou petits gâteaux de Noel) , une institution en Alsace. J’avais même une collègue qui prenait une semaine de congé en novembre pour faire plusieurs dizaines de kilos de ces merveilles! Elle en amenait une grosse boite au bureau, pleines de sortes différentes de gourmandises. Habituellement et traditionnellement ils sont sucrés. Les plus connus sont ceux à la cannelle.

J’en ai fait plusieurs sortes hier et je vais vous donner les recettes de ces délices. Les salés, originaux, ont beaucoup de succès!

Je vous avais déjà parlé des salés l’an dernier et je les ai refait:

http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/12/18/petits-gateaux-de-noel-bredele-sales-au-serpolet-et-a-lhuile-dolive/

http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/12/11/bredele-petits-gateaux-de-noel-sales-au-comte-et-aux-noix/

Je n’ai pas refait de petits gâteaux au lierre terrestre mais ils sont toujours aussi bons:

http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/06/14/petits-sables-bredele-au-lierre-terrestre/

Par contre cette année j’ai utilisé ma confiture de fleurs de sureau pour faire des petits gâteaux de Noël à la confiture (et il n’y en a déjà presque plus dans la boite, on a tout « goûté », pendant l’après midi!)

Ingrédients pour une vingtaine de sablés:

  • 250g de farine
  • 100g de sucre en poudre
  • une pincée de sel
  • 120g de beurre mou
  • 1 œuf
  • 1 cuil. à café d’extrait de vanille liquide
  • sucre glace
  • confiture de sureau

Préparation:

  • Mélangez  la farine avec le sucre, et la pincée de sel. Incorporez le beurre coupé en petits dès en mélangeant du bout des doigts jusqu’à obtenir une pâte sableuse.
  • Ajoutez l’œuf et l’extrait de vanille puis mélangez tout en formant une boule. Filmez et mettre au réfrigérateur 1 heure.
  • Préchauffez le four à 180°C.
  • Étalez la pâte à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, sur environ 5mn d’épaisseur, entre deux feuilles de papier cuisson.
  • Découpez vos biscuits à l’aide d’emportes-pièces (découpez les biscuits par paires).  Sur un des deux biscuits de la paire faites un trou au milieu. Placez les biscuits sur une plaque recouverte de papier cuisson.
  • Enfournez environ 12 minutes en surveillant en fin de cuisson, les biscuits doivent être légèrement dorés. Laissez refroidir sur une grille.
  • Saupoudrez de sucre glace la partie des biscuits avec le trou. Etalez la confiture sur l’autre partie puis les superposer.
  • Conserver une bonne semaine dans une boîte hermétique.

Et régalez vous!

CAPRES DE CAPUCINES

Comme tous les automnes, mon jardin est illuminé par les capucines en fleur. Certes, c’est une fleur plantée mais, une fois n’est pas coutume, j’avais envie de vous faire partager cette petite recette de câpres, car tout se mange dans la capucine, fleurs, feuilles et graines.

Son goût (et son odeur) est fort, poivré, et il n’en faut pas trop dans les salades ou préparations que vous ferez mais j’adore le peps que les fleurs éclatantes mettent dans l’assiette.

J’avais déjà tenté les câpres de boutons de pissenlit au printemps dernier dont j’avais adoré le goût, rehaussé par le vinaigre de cidre, et j’espère que ce sera aussi bon.

J’ai de quoi faire un petit pot pour l’instant, mais si tout ne gèle pas, peut-être que je pourrai à nouveau récolter des graines d’ici mi-décembre.

Pour la recette, récoltez les graines bien formées mais encore vertes. Elles sont serrées par trois et il vous faudra les séparer. Vous pouvez également ajouter les boutons floraux qui ne fleuriront plus.

Nettoyez les bien puis séchez-les.

Faites les macérer 24 h dans du gros sel (elles se ramolliront). Puis rincez-les et séchez les bien.

Mettez-les dans un pot ajusté à leur quantité et ébouillanté préalablement. Ajoutez des condiments si vous le souhaitez (thym, estragon)

Faites bouillir moitié eau moitié vinaigre  et versez sur les câpres. (Evitez de faire cela au petit matin comme moi, l’odeur conjuguée du vinaigre chaud et de la capucine sont absolument horribles avec le café du matin 🙂

Fermez le pot et retournez le comme pour les confitures.

 

Laissez reposer un mois au moins avant de déguster.

PETITE SALADE AUX TRESORS DU POTAGER

Hier je voulais aller me balader sur les collines vosgiennes, dans les vignes, dans un coin où il me semblait avoir vu un néflier l’an passé.

J’aimerais goûter ce fruit et vous faire partager mes essais culinaires. Malheureusement un temps gris et brouillasseux m’a découragée.  Il devait faire beau en altitude vers 1000 m,  mais pas là où j’avais prévu de me promener. J’ai donc décidé de m’occuper de mon potager, délaissé depuis presque deux mois, pour cause de sécheresse: j’attendais la pluie pour en ameublir le sol dur comme du béton et pouvoir le nettoyer pour l’hiver.

Et là, belle surprise: mon potager était recouvert de mauvaises herbes. Comment ça, belle surprise me direz-vous? Pourquoi te réjouis-tu du travail à accomplir? Je me réjouis depuis que les « mauvaises » herbes sont devenues mes amies, et surtout quand elle sont comestibles. La petite pluie de la semaine dernière et surtout l’humidité nocturne (et parfois diurne, hélas), permettent une repousse des plantes qui nous offrent leur jeune saveur.

Dans mon potager, devinez quoi qui n’ya? il y a :

De la lampsane en rosette au goût de pissenlit

 

 

 

 

du pissenlit

 

 

 

 

de la cardamine hérissée au goût de cresson

 

 

 

 

du lierre terrestre au goût de menthe poivrée

 

 

 

 

de la bourrache

 

 

 

 

 

 

des pâquerettes

 

 

 

 

Et puis, plantées, de la capucine dont les fleurs et les feuilles, piquantes, se mangent et des tomates cerises (oui, il y en a encore, au mois de novembre). Pour la capucine je ferai des câpres de capucine aussi, dont je vous donnerai la recette.

J’y ai ajouté des noix ramassées au cours de mes marches.

Me voilà donc avec ma petite salade gorgée de vitamines  (pas trop de lierre terrestre qui a un goût très fort) qui accompagne des lasagnes maison; miam!

Je ne vous donne pas de proportions, à vous de mélanger ce que vous trouverez au sol avec une vinaigrette à votre goût (moi j’aime l’huile d’olive et le vinaigre balsamique)

Bon appétit!

 

PAIN D’EPICES A LA GELEE DE SUREAU

Ces jours-ci, le temps est carrément passé de l’été à l’hiver, avec des flocons dans le sud de la France et, ici en Alsace un temps plus que maussade. Le froid, les nuages bas, le vent et la pluie se conjuguent pour me filer le cafard… Pourtant on l’attendait avec impatience, cette pluie nourricière de la terre, mais heure d’hiver oblige, la nuit tombe vite et…

Bref pour me remonter le moral j’ai eu envie de faire un gâteau. Je voulais quelque chose dont l’odeur évoque le cocooning, le plaisir de l’hiver… Et puis je cherchais quoi faire de ma gelée de sureau. Nous ne sommes pas de gros consommateurs de confiture et il m’en reste de mes essais culinaires pour le blog..

En cherchant sur le net comment marier mes souhaits, je suis tombée sur une recette de pain d’épices à la  confiture. J’y ai remplacé la confiture indiquée par ma gelée de sureau et voilà!

Le résultat est conforme à mes envies: pas trop sucré, il se déguste aussi bien en goûter (avec un peu de confiture de cynorhodon par dessus, pourquoi pas?), ou avec du foie gras par exemple. Le mien est un peu fort en épices parce que je n’ai pas trouvé de 4 épices au supermarché et que j’ai fait mon mélange maison avec ce que j’avais sous la main.

Ingrédients pour un moule à cake:

  • 300 g de farine
  • 50g de sucre roux
  • 1 càc de cannelle + 1 càc de 4 épices
  • 1 càc de levure chimique
  • 1 càc de bicarbonate
  • 1 grosse pincée de sel
  • 3 càs  de miel liquide doux (acacia, oranger)
  • 130 ml d’eau très chaude
  • 60 g de beurre fondu
  • 3 càs de  confiture de sureau
  • oranges confites (facultatif)

Préparation:

  • Préchauffez votre four à 150°
  • Dans un saladier mélangez la farine,le sucre,les épices, les levures, le sel. Réservez
  • Dans un autre saladier, mélangez le miel, l’eau chaude, la  confiture et le beurre fondu jusqu’à ce que le mélange soit homogène.
  • Versez y ensuite les ingrédients secs et mélangez jusqu’à obtenir une pâte homogène. Ajoutez les morceaux d’orange confite et mélangez encore.
  • Chemisez le moule avec du papier sulfurisé (étape obligatoire parce que sinon ça colle)
  • Versez la pâte dans le moule et enfournez 45 mn.

 

SPAGHETTIS AUX FAINES DE HETRE

Parfois, faire simple n’est pas si mal… Surtout quand vos ados vous disent « maman je t’aime » lorsque vous faites des pâtes, et rarement pour un plat plus sain de légumes….

Bref, hier je n’avais pas envie de cuisiner mais j’avais ramassé au cours d’une belle promenade une grosse poignée de faines de hêtre. 

Elles commencent à sécher un peu, et j’ai dû en jeter la moitié. Mais il restait encore de quoi faire une petite recette. Pour la cuisson et l’ouverture des faines voici le lien sur une autre recette:

http://www.jecuisinesauvage.fr/2018/10/08/muffins-aux-pommes-et-faines-de-hetre/

J’ai donc regardé ce qui me restait dans le frigo et dans le placard, et voilà ce que ça a donné:

Ingrédients:

  • 250 g de spaghettis (ou toutes autres pâtes selon vos goûts). J’en ai mis plus mais nous sommes des gourmands et il faut toujours des restes.
  • 100 g de faines de hêtre décortiquées (voir dans le texte)
  • 60 g de pignons de pin
  • 1 gousse d’ail
  • 1 bouquet de persil
  • 25 cl de crème fraîche
  • du parmesan à votre goût
  • 30 g de beurre
  • 30 g de farine
  • sel, poivre
  • faines, persil et pignons pour la décoration

Préparation:

  • Faites cuire les pâtes.
  • Faites torréfier à la poêle et sans huile les pignons et les faines (très légèrement et en remuant sans cesse, ça ne doit pas griller, c’est juste pour exalter leur arôme)
  • Mixez les faines, les pignons, l’ail et le persil.
  • Ajoutez la crème fraîche, mélangez et assaisonnez
  • Faites un roux avec le beurre et la farine, dans une casserole. Ajoutez la crème aux faines, puis le parmesan et laissez fondre pour obtenir une sauce onctueuse.
  • Versez sur les pâtes et ajoutez quelques brins de persil, des faines, des pignons et un peu de parmesan râpé pour la décoration.