SAUCE AU PLANTAIN SUR JULIENNE, COURGETTES POELEES ET RIZ BASMATI

Cette semaine, le plantain est mon ami. D’abord parce qu’il y en a partout (les tondeuses communales ne sont pas encore passées :-), et puis parce que comme bon nombre d’entre vous, j’ai un job a temps plein et des enfants à élever. Cette semaine a été dense, et je vous avoue que je n’ai pas eu le temps d’aller chercher bien loin de quoi cuisiner sauvage. En un sens, ça devrait vous rassurer, car vous pouvez cuisiner mes recettes, en ouvrant simplement l’oeil autour de vous, que vous soyez à la campagne ou à la ville.

Cuisiner les plantes sauvages, tout ce qui se ramasse et se cueille (y compris les champignons si je peux aller en chercher , et surtout si je trouve ceux que je connais !) est pour moi un moyen de me reconnecter à la terre qui me faisait cruellement défaut (j’ai la chance d’être née à une époque sans internet, où nos jeux  et nos promenades étaient extérieurs, et où notre connaissance des plantes allait de soi) et aussi, car je suis gourmande, un moyen de tester d’autres goûts. Je ne suis pas une grande cuisinière, mes plats sont simples, mais j’aime varier au moins de temps en temps ce que je mange. Dégoter pour vous sur le net ou dans des livres des recettes, me permet d’explorer des choses nouvelles, et mes ados et mon compagnon (merci à eux) , se prêtent avec gentillesse et un soupçon d’inquiétude, aux saveurs que je leur soumet. La question traditionnelle est « ça a quel goût? « … ben le goût de la plante, qui ne ressemble en général à rien de connu!!  De temps en temps ils n’aiment pas. A d’autres moments nous échangeons sur ce que nous pourrions améliorer.

C’est typiquement le cas ici.

Je cherchais une recette avec du plantain, encore une, et j’ai trouvé une sauce sur le site suivant: http://patrimoni.macarel.net/node/88.      

La saveur amère  du plantain semblait bien se marier au poisson recommandé et c’est comme cela que je vous présente cette sauce aujourd’hui. Et ça tombait bien, chez moi le samedi midi c’est poisson, car je fais mes courses le vendredi soir pour toute la semaine, et je mange ce qui est le plus frais en premier. J’ai instauré cette habitude depuis longtemps, pour que mes fils mangent du poisson au moins une fois par semaine. Donc avec mon poisson du samedi, l’ensemble n’est pas mal, mais d’avis unanime, la couleur, la texture et le goût  paraissaient se marier bien mieux avec quelque chose comme un bœuf aux carottes, voire un lapin aux pâtes. Une viande en tous cas. J’ai donc congelé le reste (il y en avait pas mal), que je ressortirai pour ma prochaine viande mijotée.

Voici donc la recette de la sauce. Pour en faire pour quatre, cueillez un demi sac de feuilles de plantain. Il en faut 200 g, et comme pour beaucoup de plantes, feuilles ou fleurs, dès qu’on compte en grammes, vu leur poids individuel, ça représente deux ou trois très grosses poignées. Pour moi c’était l’équivalent de ma passoire.

Ingrédients:

  • 200g de feuilles de plantain lancéolé
  • 4 échalotes
  • 2 càs d’huile (olive pour moi)
  • 2 càs  de farine,
  • un verre d’eau, (env 10 cl)
  • trois verres de vin rouge (10 à 15 cl le verre). J’ai pris un côte du rhône
  • sel, poivre.

Préparation:

  • Trier vos feuilles, enlever la base si elle est un peu dure. Couper en petits morceaux les feuilles et les ébouillanter dans de l’eau salée. Goûter pour juger de l’amertume (si les feuilles sont vieilles peut-être qu’il faudra les ébouillanter une deuxième fois).
  • Essorer les feuilles.
  • Dans une poêle faire revenir les échalotes avec une cuillerée d’huile.
  • Ajouter les herbes cuites et continuer la cuisson à feu doux. Quand les herbes sont fondues, ajouter 2 verres de vin.
  • Laisser bouillir 5 minutes à feu doux.
  • Mélanger la farine avec une cuillerée d’huile. Chauffer jusqu’à ce que la préparation devienne rousse et sans arrêter de remuer, ajouter l’eau et le vin qui restent. Quand la sauce devient épaisse y verser les herbes cuites.
  • Moi j’ai mixé un peu le tout pour que ça fasse moins « soupe », en laissant toutefois des morceaux. Saler, poivrer.

Pour le reste du plat: du riz basmati à l’eau, de la julienne vapeur, et et des courgettes jaunes (du jardin), coupées en rondelles poêlées à l’huile d’olive une quinzaine de minutes avec sel, poivre et ail.

Comme toujours, ces recettes sont aussi un moyen de mettre des vitamines plein votre assiette.

Bon appétit!

 

 

 

 

 

PESTO AU PLANTAIN LANCEOLE

Cuisiner sauvage demande parfois du temps dont nous ne disposons pas: chercher où se cachent les plantes dont nous avons besoin, les cueillir en quantité suffisante, puis cuisiner.  Il ne suffit pas juste d’acheter.

Je cherche dans ce blog à vous proposer une cuisine simple et facile. Cette semaine, je vais dont vous reparler du plantain qui pousse à profusion et sous notre nez en ce moment.

L’intérêt de cette plante, outre son aspect gustatif dont je vous ai déjà fait l’apologie dans ma recette de risotto de la mort qui tue au plantain (un délice, vraiment)  http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/06/30/risotto-au-plantain , est son abondance dans les champs et les villes. En ce moment, sur tous les espaces verts, ses hampes m’enjoignent à venir les cueillir. Le plantain, comme toute plante sauvage dont on mange les feuilles, est meilleur tendre. Mais justement l’intérêt de le cueillir dans les espace verts est que ceux-ci sont tondus régulièrement, et que le plantain repousse tout au long de l’été frais comme au premier jour! Donc, cette recette ne nécessite pas du tout  d’habiter à  la campagne, la ville conviendra aussi! Chez moi j’ai découvert que le complexe sportif que le village a expatrié dans les champs, est une mine : pas de pesticides,( interdit), et des moyens humains liés à l’entretien des espaces verts réduits: des plantes sauvages qui m’intéressent poussent à foison, et sont renouvelées après chaque tonte, il suffit juste que je passe au bon moment!

Le plantain lancéolé, vous savez, c’est celui dont je vous ai déjà parlé, celui avec les tiges terminées par des hampes florales dont on fait des projectiles!

En phytothérapie, le plantain est utilisé pour ses vertus anti-inflammatoires (notamment pour les toux et les bronchites, en tisane), cicatrisantes, apaisantes (frotter une feuille de plantain sur une piqûre de moustique, il fera des miracles).  Comme pour toutes les herbes sauvages, on se demande parfois pourquoi on l’arrache de si bon coeur dans son jardin et qu’on court à la pharmacie chercher un remède naturel à base de … plantain.

Mais le sujet de ce blog est culinaire. Voici donc une recette simple qui nécessitera une cueillette assez rapide (le plantain , une fois installé, se reproduit et envahit tout l’espace), et une préparation qui l’est tout autant: un pesto de plantain.

Nous, à la maison, on est fan de pesto; enfin surtout mes ados qui savent faire des spaghettis ou des spaghettis lorsqu’ils sont seuls à la maison, et qui les recouvrent de pesto. 

On utilise habituellement du pesto classique, à base de basilic. J’en plante chaque année plusieurs pieds pour cet usage, mais il est monté en graine depuis 15 jours et ses feuilles sont jaunies; c’est donc le moment de le remplacer par autre chose.

Vous utiliserez cette recette pour les pâtes, mais aussi les fonds de tarte et les tartines en apéritif, sur du pain ou des tomates cerises, je laisse votre imagination faire le reste…Vous pourrez conserver ce pesto en le mettant dans des petits pots que vous stériliserez 20 mn, puis que vous conserverez dans un endroit frais et sombre.

Ingrédients: 

  • 2 bonnes poignées de feuilles de plantain lancéolé
  • 1 poignée de graines de tournesol (ou de graines de courges, ou plus classiquement des pignons env 40 g)
  • 1 càs de vinaigre balsamique
  • 1 pincée de sel
  • 3 càs d’huile d’olive
  • 1 gousse d’ail (ou deux selon votre goût)
  • 100g de parmesan
  • 20 g de pecorino

Préparation:

  • Faites blanchir les feuilles de plantain coupée en lamelles (cela les nettoiera si vous n’êtes pas sûr de leur provenance, cela les ramollira car elles sont actuellement quand même à maturité et cela fera ressortir leur goût de champignon)
  • Mixez le plantain, l’ail et les pignons
  • Ajoutez le sel et le vinaigre balsamique
  • Ajoutez le parmesan et le pecorino, mélangez bien
  • Ajoutez l’huile
  • Vous devez obtenir une consistance épaisse, surtout si vous voulez le tartiner.

Bon appétit!

 

 

 

SALADE DE CHOU VERT, TOMATES CERISES ET RAISINS, SAUCE EGLANTINE ET TOMME CROUSTILLANTE

La saison est étrange ici en Alsace. L’été ne cède pas d’un pouce avec ses températures qui flirtent avec les 30 degrés en quasi permanence depuis trois mois, sauf évidemment lorsqu’il pleut et que nous remettons les pulls, et en même temps c’est l’automne, avec une rentrée qui se profile, les premiers potimarrons et butternut sur les étals, et les vendanges qui ont déjà commencé dans certains vignobles.

Pour les plantes sauvages c’est la même chose.

Ainsi, les fleurs sont encore belles, mais les fruits et les graines font déjà leur apparition, voire sont déjà mûrs en avance.

L’autre jour, en passant à côté d’une maison dont on ne sait jamais si elle est en réfection ou non, à moitié abandonnée mais néanmoins vaguement entretenue, pas loin de chez moi, j’ai repéré des églantiers, seuls arbustes rescapés dans le jardin.

L’églantier, ou cynorrhodon,  ou rose sauvage ou gratte-cul  est surtout connu pour la confiture que l’on en fait. D’ailleurs, si vous cherchez une recette sur internet, vous ne tomberez que sur cela. j’aime bien cette confiture, mais je n’en mange qu’un pot par an, car elle est liée à la saison.

J’ai des souvenirs d’avoir accompagné ma mère au marché, lorsque j’étais petite, pour acheter de la pulpe de fruits nécessaire à la fabrication  de la confiture, compliquée semble-t-il si on la fait seul.

Des immenses seaux pleins de cette pulpe étaient posés au sol, et le marchand servait dans un contenant, je ne me rappelle plus lequel (amenions nous des contenants de chez nous ? je vous parle d’un temps où les boites à œufs étaient encore en plastique J ), la quantité achetée.

Donc pas de confiture cette fois-ci, et c’est encore dans le livre « manger la ville » que j’ai trouvé une recette utilisant les cynorhodons d’une autre façon.

Les cynorhodons, comme quasiment toutes les plantes que je vous présente, sont des alliés de notre santé. Mon blog n’est pas un blog santé, mais je ne peux m’empêcher de m’émerveiller lorsque je découvre les multitudes de propriétés de mes plantes sauvages, utilisées en phytothérapie. Quel gâchis de ne pas les utiliser plus souvent à nos tables ! Le cynorrhodon est bourré de vitamines C et A, il est donc un remède aux états de fatigue et un allié pour l’hiver.

J’ai adapté librement la recette de « Manger la ville « en utilisant ce que j’avais sous la main, et ce que j’ai trouvé comme fruits. A l’origine, elle se fait avec des coings mais ce n’est pas encore la saison. Par contre, le chou vert de mon jardin est presque en train de monter en graine, les tomates cerises poussent à profusion, et les cynorrhodons sont mûrs (ils sont de belle couleur rouge foncée).

Vous pourrez adapter cette recette à vos trouvailles.  Elle semble longue mais prend vraiment peu de temps à préparer (environ 20 mn).  En fonction de votre faim et de la quantité servie, elle constitue  un repas complet ou une entrée. Le mariage de toutes les saveurs est une tuerie et la panure de cornflakes est à tomber (noter de conserver l’idée pour d’autres aliments panés)

Ingrédients pour 4 :

Salade :

  • Les feuilles d’un chou vert
  • 250 g de tomates cerise
  • 150 g de raisins pas trop sucrés (ou 2 poires ou 2 coings)

Sauce au cynorrhodon :

  • 2 càs de vinaigre de cidre
  • Une poignée de feuilles de serpolet (ou une branche de thym)
  • 3 grains de moutarde (ou à défaut une pointe de moutarde dans la sauce à la fin)
  • 10 baies d’églantier bien mûres
  • 2 càs d’huile de tournesol ou de colza

Tommes croustillantes :

  • 4 petites tommes de Savoie (je n’en n’ai pas trouvé sous la forme de tommes individuelles, qui doit être plus joli dans la présentation, car sur la photo le fromage dégouline un peu, j’ai pris de la tomme du Ried (tomme d’Alsace) en portion que j’ai coupé en carrés et c’est tout aussi bon!)
  • Environ 30 g de cornflakes
  • 1 œuf
  • Farine
  • Sel, poivre

Préparation :

Salade :

  • Otez les côtes des choux
  • Coupez les feuilles en fines lanières (choisissez les feuilles le plus tendres)
  • Faites les bouillir 7 mn dans l’eau salée. (si vous ajoutez de la poire ou du coing, ajoutez les deux fruits dont vous aurez enlevé la peau, tranchés en quartier fins à l’eau de cuisson et  faites pocher 3 mn)
  • Pendant ce temps, découpez vos tomates cerise et vos grains de raisin en deux. Réservez.
  • Quand le chou est cuit, gardez un verre de l’eau de cuisson, égouttez le reste, rincez le à l’eau froide.
  • Mélangez sur un plat ou sur assiette le chou, les tomates et le raisin ( ou les poires, ou les coings)

Sauce à l’églantine :

  • Versez dans une casserole 20cl du jus de cuisson que vous avez conservé
  • Versez le vinaigre, le serpolet, les baies d’églantine, les grains de moutarde et portez le tout à ébullition.
  • Laissez réduire 5 mn.
  • Filtrez
  • Ajoutez l’huile et mélangez.

Tomme croustillante :

  • Ecrasez les cornflakes pour un faire une panure (dans un torchon à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, ou au pilon) et les mettre dans une assiette
  • Battez légèrement l’ouf et mettez-le dans une 2e assiette
  • Versez la farine dans une troisième assiette
  • Passez le fromage dans la farine, puis l’œuf puis les cornflakes
  • Faites chauffer l’huile de tournesol dans une poêle et faites dorer le fromage des deux côtés
  • Présentez sur la salade.

 

Un très bon appétit !!!

GNOCCHIS AUX FLEURS DE MAUVE

Le hasard fait bien les choses. Oui je sais, c’est assez banal comme entrée en matière, mais en l’occurrence c’est très vrai.

Je cherchais quelles fleurs ou fruits utiliser pour ma prochaine recette, n’ayant rien vu qui me saute aux yeux ou que je connaisse, puisque j’apprends encore tous les jours.

Et puis, vendredi, alors que je me rendais à la déchetterie mobile que notre mairie a décidé d’expatrier dans le nouveau complexe sportif un peu loin de chez moi, que je pestais contre les 35 degrés affichés à mon thermomètre de voiture et au fait de devoir tout faire toute seule, j’ai avisé sur la petite route champêtre un champ non clôturé plein de fleurs de mauves.

J’en ai vu des fleurs de mauves dans mes dernières pérégrinations, mais toujours au bord de la route, comme la chicorée ou le bouillon blanc, des fleurs qui me tendent les bras mais qui me narguent puisque, polluées, elles sont immangeables, et qu’accessoirement ce sont des endroits où on ne peut pas s’arrêter.

Et là, à portée de main, un champ, entre celui des vaches, et celui des moutons, plein de jolies fleurs mauve clair! youpi! Du coup, j’ai oublié la température, et ma mauvaise humeur.

Je suis donc retournée les cueillir hier, (et si j’avais eu le temps j’en aurais pris plus pour refaire du sirop).

De retour à la maison je n’ai eu qu’à enlever les parties vertes quand je n’avais pas pris que les pétales. C’était un vrai plaisir de mettre les mains dans toutes ces fleurs, la douceur des pétales est une sensation que j’adore, avec une odeur subtile et agréable.

J’ai décidé de tester des gnocchis aux fleurs de mauve que j’ai trouvé sur le site « Petite cuillère et charentaises ».

Pourquoi mettre des fleurs de mauve dans des gnocchis me direz-vous?

Parce que c’est joli, c’est original (vous serez sans doute les seuls à servir ces gnocchis à vos invités), et surtout parce que mélanger des plantes sauvages à nos recettes permet de bénéficier de tous leurs bienfaits. Les plantes sauvages, je l’ai dit, sont les seules à n’avoir jamais subi de modification génétique de la part de l’homme et sont des véritables concentrés de vitamines et de propriétés médicinales, bien plus que les légumes bio. On les trouve d’ailleurs assez facilement séchées dans les herboristeries où elles sont vendues pour cela. Alors, puisque la nature est à notre disposition, pourquoi acheter? La mauve est reconnue pour ses propriétés apaisantes: toux, gorge irritée, voies respiratoires. Elle apaise les peaux sensibles, a des vertus digestives et d’autres que vous trouverez ici : http://www.doctissimo.fr/html/sante/phytotherapie/plante-medicinale/mauve.htm

Bon, mes gnocchis n’étaient pas au top, parce que je n’ai pas respecté les proportions et que mes pommes de terre n’étaient peut-être pas de la bonne variété (si certains savent en faire, merci de me donner leur recette en commentaire) . Légèrement revenus à la poêle, je pense qu’ils seront meilleurs!!

Vous pouvez préparer ces gnocchis en hiver avec des fleurs de mauves séchées.

Ingrédients pour 4:

  • 650 g de pommes de terres à chaire farineuse
  • Deux grosses poignées de fleurs de mauve fraîches (ou une petite de fleurs séchées) + un peu pour la décoration
  • 1 petit oeuf (s’il est grand, n’utilisez que le jaune)
  • 150 g de farine  (plus la farine pour le plan de travail)
  • Sel
  • parmesan

Préparation:

Faites cuire les pommes de terres (avec leur peau préalablement lavée à l’eau claire) dans un grand volume d’eau salée.
Lorsqu’elle sont bien cuites, égouttez- les, épluchez-les puis écrasez-les tout de suite (elles doivent être encore bien chaudes) en purée. Déposez le tout sur un plan de travail farinée et laissez refroidir.
Formez une fontaine au milieu de la purée de pomme de terre et y verser la moitié de la farine, les fleurs de mauves, l’œuf et mélangez bien le tout.
Si les fleurs sont fraîches, plongez les quelques secondes dans l’eau bouillante puis  égouttez-les avant de les ajouter à la préparation. Salez puis mélangez à nouveau. Ajoutez le reste de la farine petit à petit en mélangeant bien (cela permettra de contrôler la quantité de farine et la texture des gnocchi). Formez une pâte homogène.
Coupez une petite partie de la boule de pâte et formez un serpentin de l’épaisseur d’un doigt. Les découper en petits bouts d’environ 1 cm de longueur.
Farinez-les et  disposez-les les uns à côté des autres.
Dans une casserole, portez un grand volume d’eau à ébullition, salez et  versez les gnocchi. Dès qu’ils remontent à la surface, ils sont cuits et peuvent être retirés de la casserole à l’aide d’un écumoire (pour ne pas les écraser).
Saupoudrez-les de parmesan. Je les ai accompagné de jambon, tout simplement, mais ils se marient avec d’autres viandes.
Bon appétit

 

GATEAU DE PAIN AU BAIES DE SUREAU

Le sureau, je l’ai dit dans mon article précédent, http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/08/13/roti-de-porc-au-serpolet-et-sauce-au-sureau , est un arbre merveilleux, qui nous gâte de ses fleurs et de ses fruits, aussi bons les uns que les autres et dont la déclinaison culinaire est infinie.

Après vous avoir proposé une délicieuse sauce salée sucrée qui se marie avec de multiples viandes, voici le secret d’un gâteau de grand-mère, que mes enfants adorent (et moi aussi mais j’essaye de ne pas trop en manger 🙂

C’est un gâteau que j’ai découvert il y a quelques années, à base de pain rassis, inspiré d’une recette de la maman de mon compagnon. Parfois nous le mangeons seul, parfois j’y mets des fruits de saison. Il se marie avec ce que vous voulez, aujourd’hui ce sera les fruits de sureau noir. J’y ai déjà mis des pommes ou des poires, mais je le vois bien avec des cerises.

Pour cueillir les fruits de sureau, prenez ceux qui sont bien noirs et brillants. Armez vous de patience pour les égrener, et d’un tablier pour éviter de vous salir: les fruits teignent tout en bleu.

Ingrédients (pour un gros gâteau)

  • 200 à 300 g de baies de sureau
  • l’équivalent d’une baguette de pain rassis
  • 1/2 litre de lait (ou plus, pour faire ramollir le pain)
  • 2  sachets de sucre vanille
  • 5  oeufs
  • 130 g de sucre en poudre
  • beurre pour le moule
  • facultatif: 50 g de raisins secs, 1 petit verre de rhum, 1càs de cannelle. Je ne mets pas ces ingrédients pour ma part, car mes enfants ne sont pas fans et ce sont tout de même eux qui en b… mangent la plus grande partie!

Préparation:

  • Faites préchauffer votre four sur 200°
  • Coupez ou cassez le pain en gros morceaux. Évitez si possible le quignon, trop dur
  • Faites bouillir le lait , ajoutez le sucre vanille et versez dans un saladier.
  • Mettez le pain à ramollir dans le lait chaud.
  • Quand il est ramolli, mélangez et écrasez le pain à la fourchette. Vous devez obtenir une bouillie à peu près homogène , prenez le temps qu’il faut pour que le pain ramollisse en fonction de sa dureté au moment où vous préparez la recette. Si vous avez l’impression qu’elle est trop liquide, essorez (moi j’aime bien comme ça, ça ressemble à du clafoutis après cuisson)
  • Ajoutez les baies de sureau
  • Beurrez un moule à manqué et versez-y la préparation
  • Enfournez environ 30 mn (vérifiez la cuisson avec la pointe d’un couteau)

Dans la mesure où le pain rassis est rarement entier, il est parfois difficile de savoir ce que « une baguette » signifie. Je fais en général cette recette un peu au pifomètre, n’hésitez pas à goûter et adapter les dosages en fonction de vos goûts et de la quantité de pain dont vous disposez.

 

 

 

ROTI DE PORC AU SERPOLET ET SAUCE AU SUREAU

Le sureau est un arbuste merveilleux pour les amateurs de plantes sauvages. Il pousse n’importe où, est facilement reconnaissable même par les novices, et l’on peut consommer ses fleurs aussi bien que ses fruits qui poussent en abondance sur ses grandes branches qui ploient paresseusement.

Le nombre de recettes aux fleurs et fruits de sureau est assez impressionnant. Il se cuisine aussi bien salé que sucré, en gâteaux, en liqueur, en sorbet, en mousse, en tarte, en confiture, en beignets et j’en passe… J’en ai pour quelques années avant d’avoir fait le tour des possibilités.

Les baies de sureau, comme les myrtilles et les mûres, en ce moment, sont très salissantes. Elles laissent des traces rouges sur les mains et les plans de travail. 

Prenez vos précautions pour les utiliser.

Les baies de sureau comestibles sont les baies de sureau noir. Il faut les cueillir lorsqu’elles sont mûres, c’est à dire bien noires et brillantes. Attention de ne pas les consommer crues, elles sont toxiques.

En général sur votre grappe, vous aurez des baies encore rouges (non mûres) et d’autres déjà flétries. Armez vous de patience pour égrener les baies noires en les « peignant » délicatement à la main. Elles se détachent toutes seules lorsqu’elles sont mûres. S’il reste des petits tiges pour cette recette ce n’est pas grave vous les passerez au tamis!

La sauce conviendra également très bien avec du magret de canard ou du gibier.

Ingrédients pour le rôti: 

  • un rôti de porc d’environ 1 kg
  • huile d’olive
  • sel, poivre
  • une poignée de serpolet

pour la sauce:

  • 100 ml d’eau
  • 150 g de baies de sureau
  • 45 ml de vinaigre de vin rouge
  • 50 g de sucre roux

Préparation:

  • Faites préchauffer votre four sur 200°
  • Mettez votre rôti dans un plat
  • Huilez-le
  • Ajoutez le serpolet, sel et poivre.
  • Mettez un fond d’eau dans le plat pour plus de moelleux
  • Enfournez le rôti et laissez cuire 30 mn par livre, soit une heure en tout.
  • A mi-cuisson, retournez le rôti
  • Pensez à l’arroser régulièrement pour qu’il ne soit pas trop sec

Pendant ce temps préparez la sauce:

  • Faites chauffer le sucre et l’eau dans un petite casserole
  • Baissez le feu quand le sucre commence à blondir, ajoutez les baies de sureau et le vinaigre
  • Faites réduire la sauce jusqu’à ce qu’elle devienne épaisse.
  • Passez la sauce au tamis
  • Servez dans une saucière à part.

Bon appétit!