SEL AUX PLANTES SAUVAGES

Je ne sais pas vous, mais pendant des années je n’ai pas fait très attention à ce que je mettais dans mes casseroles.

Enfin si: j’essaye de manger correctement c’est à dire varié, pas en trop grande quantité, sans trop de gras ou de sucre. Nous ne sommes pas épais mes enfants et moi (enfin, en ce qui me concerne, ce n’est plus tout à fait vrai ;-), c’est donc que ça fonctionne à peu près. Non, je veux parler de la qualité ou de la composition des ingrédients que j’utilise. 

Par exemple, lorsque je cuisine des plats mijotés, en général le week-end, je mets des bouillons cubes ou des bouquets garnis en cubes. (Le reste du temps je cuisine à l’eau, et j’assaisonne au sel).

Je n’aime pas les vrais bouquets garnis, qui sombrent en petits morceaux désagréables dans mon plat (et qui d’ailleurs prennent de la place dans mes placards et sont chers) et que mes fils recrachent d’un aire dégoûté (thym en branche et laurier).

Et puis il y a environ deux ans, j’ai vu un reportage sur le glutamate. Cette 7e saveur des japonais, exhausteur de goût largement utilisé dans les plats tous préparés et dans mes cubes, a notamment pour effet d’augmenter l’appétit…Grossirait-on sans s’en rendre compte? Cette découverte m’a fichu la trouille et m’a obligée à lire de plus près les étiquettes. Je savais déjà qu’il y avait du sucre presque partout, mais ça en plus, c’était trop.

J’ai cherché des bouillons sans glutamate (pas facile et cher). J’ai cherché des bouquets garnis dans des mousselines, dont j’avais gardé le souvenir lorsque ma mère cuisinait mais je n’en n’ai pas trouvé. Alors j’ai arrêté de mettre des cubes, et j’ai acheté du sel aux herbes pour saler mon assiette.

Mais alors, pourquoi ne pas fabriquer son sel aux herbes soi-même?

Ça fait un bout de temps que j’y pense. La question  était: qu’est ce que je vais mettre comme herbes dedans pour remplacer les herbes aromatiques? Je n’ai pas encore goûté toutes les plantes sauvages et il me fallait trouver un mélange « maison » qui convienne avec mon projet. Je me suis inspirée du sel aux herbes que j’ai à la maison et du contenu d’un bouquet garni pour composer le mien. Mais la palette des possibles est infinie.

J’ai trouvé très peu de textes sur le sel aux herbes sauvages et j’ai donc fait un peu un mix des infos que j’ai pu glaner. A vous d’expérimenter des mélanges.

Le séchage des plantes:

J’avais fait un article sur le séchage des plantes lent. Mais fait, on peut aller bien plus vite ce qui rend le séchage beaucoup plus facile et ludique.

1.J’ai testé au micro-ondes:

  • Lavez les feuilles des plantes que vous souhaitez sécher (avec du vinaigre si ce sont des plantes sauvages).
  • Séchez dans du papier absorbant.
  • Disposez vos feuilles les unes à côté des autres sur le papier et recouvrez d’une autre feuille de papier absorbant.
  • Mettez le tout au micro-ondes et surveillez, ça peut prendre feu (ce qui a été le cas pour moi); 
  • J’avais testé avec des feuilles de céleri branche, elles étaient sèches en 50 secondes (oui vous avez bien lu). A surveiller de très près donc. Mais cette recette permet de faire sécher pas mal de plantes en un temps record.

J’ai testé au four (les photos du haut, avant et après 10 mn à peine):

  • Votre four doit être le plus doux possible (j’avais trouvé un article où il était mentionné 140° mais c’est peut-être encore trop).
  • Disposez vos feuilles (fraîches, saines, lavées et séchées avec du papier absorbant), sur du papier cuisson sur une plaque du four les unes à côté des autres. Elles ne doivent pas se chevaucher.
  • Pour mon serpolet et mon achillée (voir photos) j’ai mis à peine dix minutes. A vérifier pour vos plantes, car l’épaisseur des feuilles fait varier le temps de séchage. Ne mélangez que des feuilles de même épaisseur.

Une fois sèches, les plantes s’effritent très facilement à la main et se réduisent en poudre aisément. En les prenant entre votre pouce et votre index, vous pouvez les « moudre » plus au moins finement selon votre envie.

Le poids: pour les feuilles, le poids final est divisé par 9.

900g de feuilles fraîches donne donc environ 200 g de feuilles séchées. Il faut en tenir compte lors de votre ramassage, en fonction de la quantité de sel dont vous disposez ou que vous souhaitez mélanger.

Le mélange (proportions):

Que voulez vous faire avec votre sel?

Si c’est de la cuisine comme moi , il vous faudra environ 40 g d’herbes pour 60 g de sel. C’est beaucoup mais ça permet de donner du goût à vos préparations.

Si c’est pour saler à table, vous pouvez en mettre moins (celui que j’utilise actuellement contient à peine 5% d’herbes). Dans ce cas, il vous faudra un moulin à sel, ou il faudra le moudre au pilon. Même ainsi il sera trop gros pour une salière.

Conservation:

N’en faites pas trop à la fois, les herbes se conservent bien pendant 6 mois, Au delà, elles perdent leur goût et leur arôme. Maintenant que vous avez vu combien c’est facile , vous pouvez recommencer à l’envi.

Ma composition:

J’ai fait une sorte de bouquet garni:

Serpolet pour remplacer le thym, achillée millefeuille pour remplacer le persil, feuilles de céleri branche, ail des ours (je l’ai acheté car je n’avais pas encore commencé ce blog au printemps lorsqu’il était consommable), et laurier (acheté aussi car je n’ai pas encore trouvé un goût similaire dans les plantes sauvages). Je n’ai rien pesé.

Le sel: vous pouvez prendre du gros sel de Guérande non raffiné, ou, pour un cadeau, du sel de l’Himalaya, beaucoup plus esthétique (trouvé en magasin bio).

Si vous ne savez pas reconnaître les plantes sauvages, comme toujours, vous pouvez faire vos achats en herboristerie, ou en magasin bio.

Mettez vos sels dans des jolis pots récupérés, des pots de bébé, ou dans des pots à confiture, offrez!

Et puis, laissez courir votre imagination: piment d’Espelette, curcuma, épices en tous genres se marieront avec votre sel et vos plantes aromatiques, sauvages ou non.

Dégustez!!!

 

 

 

 

 

 

GATEAU AUX POMMES ET AUX NOIX

En ce moment, nous sommes en plein dans la saison des noix.  Il m’en reste beaucoup de ma récolte de l’autre jour, plus qu’il ne m’en faut! Il me restait des pommes aussi, que nous avons de plus en plus de mal à manger tel que. Je cherche donc des façons détournées de manger des fruits. Le smoothie aux pomme et cynorhodons http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/09/27/smoothie-pomme-confiture-de-cynorodhon-eglantine-sauvage/ en est une délicieuse; la compote, plus classique est un bon moyen aussi, et le gâteau que j’ai fait aux aurores ce matin (pour qu’il soit bon ce soir :-), en est encore une autre.

Comme je sais que vous êtes des gourmands, je me suis dit que ma salade gourmande de l’autre jour n’allait pas vous suffire . Après le salé, voici donc le sucré. Et, cerise sur le gâteau si je puis dire, ce gâteau, comme nombre de ceux que je fais, peut être adapté pour diabétiques (de type II seulement) car je remplace le sucre par du sucralose ou, plus récemment du fructose pour que mon entourage puisse en profiter. Le sucralose ne permet pas aux gâteaux de lever correctement, je teste donc depuis peu le fructose, autorisé à toute petite dose pour les diabétiques type II uniquement. Ça à l’air de mieux faire lever la pâte… à confirmer. Mais à utiliser avec parcimonie.

J’ai mis un peu de temps pour casser mes noix et  faire environ 100g de cerneaux (1/2 heure), c’est presque ça qui a été le plus long dans la préparation.

Ingrédients:

  • 3 œufs
  • 150 g de beurre mou
  • 125 g +25 g de sucre (ou la quantité indiquée sur le paquet en équivalence pour du sucralose ou du fructose)
  • 150 g de farine
  • 5 petites pommes (Pink lady)
  • 1 poignée de cerneaux de noix (env 100 g)

  • Cassez vos noix et prélevez les cerneaux
  • Faites préchauffer le four à 180°c.
  •  Mélangez le sucre et le beurre mou pour avoir un mélange crémeux.
  • Ajoutez les œufs en mélangeant bien entre chaque œuf.
  • Versez la farine en pluie puis mélangez de nouveau.
  •  Beurrez un moule à manqué, saupoudrez avec les 25 g de sucre ou de fructose
  •  Lavez et épluchez les pommes.
  • Coupez-les en gros dés et mettez-les dans le moule beurré et sucré.
  • Parsemez avec les cerneaux de noix grossièrement hachés.
  • Versez la pâte.
  •  Faites cuire 40 minutes.
  • Démoulez le gâteau lorsqu’il est encore tiède.
  • Laissez refroidir et poudrez de sucre glace.

Se mange seul ou tiède avec une boule de glace à la vanille pour les gourmands.

Bon appétit!!

SALADE GOURMANDE MAGRET DE CANARD-FOIE GRAS -NOIX

La noix est-elle une plante sauvage? Eh bien oui!

Comme la noisette, la mûre ou la myrtille, voire la fraise (des bois bien sûr), elle fait partie de notre cuisine traditionnelle depuis si longtemps et elle est si classique et utilisée que l’on a oublié son origine

Il y a sans doute des noyers plantés, pour les besoins des consommateurs, mais les noix que j’ai ramassées depuis des années, je peux vous garantir qu’elles provenaient de noyer majestueux et solitaires, poussés tous seuls au milieu de nulle part. Comment les noix ont-elles atterri là? un écureuil? on ne saura jamais.

En tous cas, la noix fait bien partie de ma cuisine sauvage. Et il est temps d’aller les ramasser  sous les arbres où la pluie et le vent les ont fait tomber.

J’affectionne particulièrement en cette saison les chemins qui serpentent entre les vignes, pas très loin de Strasbourg, et où, par ci par là nous ramassons pommes, prunes, et noix selon les saisons.

En Alsace, le temps des noix correspond aussi au temps du vin nouveau ou « neier sisser », vin à peine fermenté que l’on déguste avec les noix, du raisin parfois et du jambon fumé. J’adore ça une fois par an, le dimanche soir. Déguster ma récolte du jour en grignotage.

Mais aujourd’hui c’est un plat un peu plus gourmand que je vous propose. La noix se décline à l’infini mais c’est dans le merveilleux blog http://www.jevaisvouscuisiner.com de  Leïla Martin, sur la cuisine gourmande alsacienne, dont les recettes me font régulièrement saliver, que j’ai trouvé la salade que j’ai préparée pour mon amoureux hier soir. J’avais envie de gourmandise, d’un repas qui sortait de l’ordinaire. Vous pouvez faire cette salade en plat principal comme moi ou en entrée pour des convives.  C’est une salade d’automne, avec figues, raisins et noix.

Je vous donne la recette originale, sachant que j’ai fait plus simple pour mon homme diabétique qui a droit aux fruits mais pas au miel. J’ai donc juste mélangé les ingrédients, et ajouté sur mon assiette le vinaigre balsamique. C’était déjà délicieux comme cela!

Ingrédients:

  • 100 g de salade mélangée selon vos goûts (mâche, roquette, feuille de chêne, pourpier…)
  • 1 magret de canard fumé en tranches
  • 1 délice de magret de canard farci au bloc de foie gras Feyel (j’ai pris du foie gras normal)
  • 2 à 3 figues
  • Une dizaine de raisins blancs
  • Une dizaine de raisins rouges
  • Une poignée de cerneaux de noix
  • 1/2 oignon rouge
  • 1 c à s de miel d’acacia
  • 15 g de beurre
  • vinaigre balsamique
  • 2 à 3 c à s de vinaigrette

Pour la vinaigrette
Mélangez vivement ou mixez :

  • 1 c à s de moutarde
  • 1 c à s de vinaigre balsamique
  • 1 c à s d’huile d’olive
  • 2 c à s d’huile de noix
  • 1 c  à s de sauce soja
  • 1 c à c de miel
  • sel, poivre
  • Détachez les grains de raisin, lavez-les et séchez-les.
  • Coupez les figues en 2, puis chaque moitié en 3 dans le sens de la longueur. Emincez en fines lamelles le demi-oignon rouge. Réservez.
  • Faites chauffer le beurre dans une poêle et faites-y revenir les grains de raisin quelques 3 à 4 minutes. Salez, poivrez. Ajoutez une cuillère à soupe de miel, un filet de vinaigre balsamique (l’équivalent de 4 à 5 cuillères à soupe), un peu d’eau ( 2 c à s) et poursuivez la cuisson encore quelques minutes tout en remuant la poêle pour enrober les raisins du formé par la caramélisation du vinaigre et du miel. Ajoutez les lamelles d’oignon rouge une minute avant la fin de la cuisson afin de les enrober elles aussi du jus de cuisson.
  • Dans un saladier, versez la salade, la moitié des raisins, la moitié des noix et la vinaigrette. Mélangez et dispatchez le contenu du saladier dans deux assiettes. Sur chaque assiette, déposez au centre de l’assiette une belle tranche de délice de magret farci au foie gras et disposez harmonieusement les magrets, les quartiers de figues, les noix et raisins restants.
  • Pour finir, récupérez le jus de cuisson des raisins et versez le en filet sur la salade.

J’ai fini mon repas par une tarte au pomme, c’était vraiment un plat d’automne! (et un régal)

SMOOTHIE POMME-CONFITURE DE CYNORODHON-EGLANTINE SAUVAGE

L’automne est là et avec lui les premiers reniflements, toux, rhumes et autres rhino-pharyngo-… machins.

Il est donc plus que temps de commencer une petite cure de vitamines C, ne croyez vous pas?

Le cynorhodon, ou églantier ou gratte cul, en est rempli. Selon les espèces, sa teneur en vitamine C peut être de 10 à 100 fois supérieure à celle des agrumes, c’est fou!! D’ailleurs, encore une fois comme la plupart des plantes sauvages que je vous présente, voire comme toutes, il est utilisé en phytothérapie et vendu sous forme de cachets.

Franchement, entre les cachets et la confiture, mon choix est fait!

(Si vous n’avez pas encore fait la confiture, il est temps de la programmer pour le week-end prochain. http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/09/24/puree-et-confiture-de-cynorhodon-eglantine-sauvage/)

Alors, quand j’ai repéré une recette de smoothie à la pomme, je me suis dit que le mariage pomme-églantine devait être sympathique et franchement, c’était réussi. Des protéines (lait ou yaourt), des fibres et de la vitamine A dans la pomme et de la vitamine C dans la confiture.

A l’origine, la recette comprend une cuillère de miel pour sucrer. Je l’ai remplacée par un cuillère de confiture qui se mélange très bien avec toute préparation solide et liquide en raison de se consistance douce et crémeuse.

Ce smoothie est à consommer, la matin, pour donner la pêche, ou comme dessert, ou pour les enfants, ou pour faire manger des fruits sans en avoir l’air aux récalcitrants (dont je suis). Je penses aussi aux personnes âgées qui ont du mal à mâcher.

Ingrédients (pour une personne:

  • 1 pomme
  • 1 càs de confiture de cynorhodon (ou plus selon le type de pomme et votre gourmandise)
  • 1/2 verre de lait (ou 1/2 yaourt)

Préparation:

  • Mixez tout
  • Versez dans un verre

C’est prêt! (à boire à la paille c’est encore mieux)

 

PUREE ET CONFITURE DE CYNORHODON (églantine sauvage)

Ça y est , je me suis lancée. J’ai fait de la confiture de cynorhodon, églantier ou gratte cul. J’avais hésité parce que je sais que c’est long, mais je passe tous les jours devant les églantiers d’une maison semi-abandonnée en rentrant du boulot et ses magnifiques baies rouges vif et brillant m’appellent depuis des semaines. J’avais déjà utilisé quelques baies pour la recette de la tomme de savoie et sa salade de chou, et je ne pensais pas aller plus loin. Mais une photo d’un smoothie sur un site m’a donné envie du contraire (la recette du smoothie, c’est pour mercredi prochain, héhé, il faut savoir saliver dans l’attente des bonnes choses !)

Bref donc je suis allée cueillir un petit kilo de baies, et je vous ai mis la vidéo sur ma page facebook pour reconnaître les cynorhodons si vous avez des doutes. 

https://www.facebook.com/jecuisinesauvage

Si on appelle ce fruit le gratte-cul ce n’est pas pour rien: les graines qu’il contient sont entourée à l’intérieur du fruit de petits poils très irritants. Il faut donc tous les enlever pour déguster la purée ou la confiture, et c’est cela qui prend du temps.

Généralement on récolte le cynorhodon après les gelées qui blettissent le fruit, et le rendent tendre et plus facile à travailler. Mais ce n’est pas une obligation au contraire.

Si vous adoptez la première méthode de fabrication de la purée puis de la confiture (oui c’est forcément en deux étapes), méthode qu’on trouve un peu partout sur les sites, il vous faudra des fruits fermes, que vous coupez en deux et que vous videz et grattez bien en dedans. (Demandez de l’aide, c’est très long).

Si vous adoptez la deuxième méthode, c’est que j’ai fait, on congèle les fruits pendant 24 à 48 h ce qui simule une gelée et le rend plus tendres. On ne les ouvrira pas.

Faites cette confiture un jour de mauvais temps (ça tombe bien on peut récolter les fruits encore en octobre ou novembre), et mettez un tablier, ça fait pas mal de vaisselle et de cochonneries…

Ingrédients:

  • Fruits de cynorhodons (en fonction de ce que vous cueillez)
  • 500 g de sucre par kilo de pulpe pesée
  • 1 citron

Préparation:

Pulpe (vous pouvez en acheter toute faite pour passer cette étape si vous n’avez pas le temps ou le courage)

  • Nettoyez bien les fruits et débarrassez les des feuilles, tiges et colerette (à l’opposé des tiges, là où les étamines étaient implantées)
  • Couvrez les fruits d’eau et faites les cuire pendant 30 mn
  • En fonction de leur degré de maturité, si ces 30 mn ne suffisent pas à les rendre tendres, mixez les dans la casserole avec un mixer plongeant pour en faire une première purée (note pour l’an prochain: penser à programmer le mixage en dehors des heures de sommeil de vos ados)
  • Passez cette purée par petites quantités dans un presse purée grille fine (armez vous de patience et de muscles). Nettoyez la grille en cours de route si il reste trop de déchets secs. Ajoutez un peu d’eau sur la grille si la pulpe est trop épaisse
  • Repassez la pulpe ainsi obtenue au tamis car elle contient encore des déchets.
  • J’ai obtenu environ 500 g de pulpe + eau avec 600 g de fruits.

Confiture:

  • Pesez la pulpe
  • Ajoutez la moitié de son poids en sucre (sucre normal, le cynorhodon contient suffisamment de pectine)
  • Ajoutez un jus de citron par kilo
  • Faites chauffer environ 30 mn en fonction du poids et du degré d’humidité de la pulpe (moi j’ai fait 20 mn pour mes 500 g). Remuez souvent parce que ça colle. Vérifiez souvent si c’est cuit.
  • Vérifiez avec le test de l’assiette (la goutte ne coule pas lorsque la confiture est bonne).
  • Mettez en bocaux. Retournez les jusqu’à refroidissement.

Dégustez!!

 

 

CRUMBLE DE BUTTERNUT AUX NOISETTES SAUVAGES

J’aime beaucoup les butternut que j’ai découvert l’an dernier seulement. Il faut dire que ça ne doit pas faire très longtemps qu’ils sont de retour sur nos étals avec d’autres légumes oubliés.

J’aime ces légumes retrouvés, doux et sucrés, comme le panais, le potimarron ou le butternut. Ils ont la saveur et la couleur de l’automne, quand, après la fraîcheur des salades, notre palais a envie de plats plus « cocooning ». Alors, quand ma collègue m’a proposé des graines pour en planter dans mon mini- potager, je n’ai pas hésité. Du coup, comme il n’y avait pas de place pour ces grandes plantes qui s’étalent, j’ai dû racheter un carré potager.

Et chouette, j’en ai eu trois qui sont arrivés à maturité, dont un qui s’est invité chez le voisin,  assez content d’ailleurs de pouvoir bénéficier de mes légumes sans avoir à se casser le dos à désherber (il a eu un potager pendant des années mais des soucis de santé l’ont découragé).

Donc, sachant que c’était le moment de ramasser/ cueillir mes butternut, j’ai cherché avec quoi vous le proposer.  J’ai trouvé un bon crumble aux noisettes.

Et c’est là que je me suis posée pour la nième fois la question suivante: est ce que ce type de fruit est « sauvage  » ou pas? Est-ce que je suis dans l’objet de mon blog ou pas?  Objet qui est de vous proposer des recettes de plantes sauvages?

Ma gourmandise a décidé que oui.

Dans les plantes sauvages il y en a des connues (ail des ours, plantain, pissenlit, coquelicot) même si on ne les cuisine pas, des peu connues, et des très classiques qu’on cuisine souvent. Mais cela reste des plantes sauvages qui ont tout à fait leur place ici.

La noisette, comme la myrtille ou la mûre, en fait partie. Elle est entrée dans les mœurs sous forme de noisette en poudre pour gâteau et qui se souvient qu’elle est avant tout un fruit qu’on cueille sur du noisetier? Ah le plaisir de les cueillir, de tenter de les casser avec les dents et de finir par les décortiquer avec une grosse pierre avant de les croquer!

Je trouve que les plantes et fruits qu’on cueille ou qu’on ramasse soi-même ont un autre goût. Réel certainement, car frais, et dans notre tête aussi, où se mêlent le plaisir de la balade, et de la cueillette.

Dimanche dernier, nous étions partis dans les Vosges pour aller voir une exposition et nous nous sommes arrêtés en route dans un chemin à noisetiers. J’ai cueilli avec plaisir mes premières noisettes de la saison.  Elles avaient un goût d’enfance…

Pour ce crumble que j’ai fait hier soir, il vous en faudra une bonne poignée. J’ai oublié de les peser avant de les décortiquer dimanche (ajoutez ce temps à la recette) mais il vous en faut au moins 200 g pour les 100 g nécessaires. Mais comme pour d’autres recettes, celle-ci peut se faire avec des noisettes en poudre toutes prêtes.

Ingrédients:

Pour le crumble:

  • 100 g de noisettes
  • 100 g de parmesan
  • 100 g de beurre

Pour la purée de butternut:

  • 1 butternut
  • 3 échalotes
  • 1 bouquet garni
  • 15 cl de crème fraîche

Préparation

  • Décortiquez et hachez les noisettes
  • Réduisez le parmesan en poudre
  • Faites fondre le beurre au micro onde
  • Pelez (ou pas selon les écoles, mais pour ma part j’enlève la peau) le butternut
  • Coupez le en cubes.
  • Faites le cuire à la vapeur 20 mn (ou 10 mn à la cocotte minute)
  • Pendant ce temps, préparer le crumble en mélangeant les ingrédients 
  • Dans une poêle, faites revenir les échalotes finement émincés dans un peu d’huile d’olive.
  • Ajoutez le bouquet garni puis le butternut cuit et débarrassé de son eau. Laissez cuire à feu doux et assaisonnez à votre goût, de sel de poivre et de muscade
  • Ajoutez la crème fraîche liquide et mélangez bien le tout pour en faire une purée grossière
  • Versez la préparation dans un plat à gratin, recouvrez du crumble.
  • Mettre au four 15 mn, à 180°C à chaleur tournante et gril.

On s’est régalés!