FEUILLETES AU PESTO DE PLANTAIN

Après ce très long entracte culinaire, beaucoup trop long je reconnais, me revoici. Le temps, les circonstances et l’hiver m’ont éloignée des plantes sauvages mais pas des fourneaux. L’Alsace a été particulièrement gâtée en pluie depuis septembre et, si je suis sortie quand même, c’était rarement pour cueillir des plantes sauvages. Il est plus que temps de s’y remettre!

Je ne veux pas décevoir les 1000 personnes qui me suivent sur facebook!

Hier nous avons fêté l’anniversaire de mon fils et, pour l’apéritif, j’ai fait des petits feuilletés qui sont partis à toute vitesse.

C’est simple comme bonjour si, comme moi, vous utilisez une pâte feuilletée toute prête. 

Pour la recette du pesto de plantain c’est par ici

Vous pouvez en faire quasiment toute l’année car cette plante se trouve facilement à peu près partout et toute l’année.

Ingrédients pour une vingtaine de feuilletés:

  • 1 pâte feuilleté rectangulaire
  • 1 petit pot de pesto
  • 1 jaune d’œuf

Préparation:

  • Etalez en fine couche le pesto sur toute la pâte, sauf un cm sur le bord le plus long.
  • Mouillez cette petite bande libre.
  • Roulez la pâte le plus serré possible, et collez bien la pâte sur elle-même. Filmez serré et mettez au réfrigérateur pendant 1/2h
  • Sortez du frigidaire, et coupez la pâte en petits tronçon de 5mm environ (rassurez vous ce n’est pas grave si ça ne ressemble pas à grand chose, ça reprendra une forme ronde en cuisant) et disposez les sur une plaque (sur du papier sulfurisé)
  • Cassez votre œuf et étalez le jaune sur les petits tronçons au pinceau
  • Enfournez à 180° pendant 10 à 15 mn jusqu’à ce que ce soit bien doré.

 

 

 

TARTE A LA CONFITURE DE NEFLES ET AUX FRUITS SECS

Voici en dessert ultra gourmand des temps d’hiver, pour se réchauffer le coeur et le corps par mauvais temps.

Avez-vous remarqué, vous aussi, que la cuisine d’hiver fait prendre 3 millions de calories rien qu’en la regardant?

Entre les petits sablé de Noël alsaciens (recettes gourmandes ici), le pain d’épices à la gelée de sureau ici, et autres gâteaux aux noix, miel, sucre, châtaignes et, bien sûr, cynorhodon, résister tient du parcours du combattant.

En tout cas, l’hiver est le temps de récolter les fruits sauvages qui sont meilleurs lorsqu’ils ont passé des gelées pour les rendre blettes, les nèfles et les cynorhodon (ou fruits d’églantiers). Vous trouverez plusieurs recettes dans ce blog.

Cette année, une copine m’a donné un pot de confiture des nèfles  qui poussent dans son jardin, et la grosse gourmande que je suis a cherché une recette pour l’utiliser autrement que sur ma tartine du matin. Voici le résultat de mes investigations.

 

Ingrédients:

Pour la pâte:

  • 250 gr de farine
  • 1  pincée  de  sel
  • 2 c à s  de  sucre poudre
  • 125 gr de beurre
  • 1 oeuf
  • un peu d’eau

Pour la garniture:

  • Confiture de nèfles
  • noix
  • amandes
  • noisettes
  • pignons
  • un  peu  de  beurre  fondu
  • un peu  de  sucre  poudre
  • (vous pouvez remplacer ces deux derniers ingrédients par un peu de miel par exemple)

Préparez la pâte:

  • Mélangez  les  ingrédients  et  amalgamez  avec  un  peu  d’ eau  pour  obtenir  une  belle  boule  de  pâte .
  • Réservez au frais

Préparez la garniture:

  • Concasser grossièrement les fruits secs
  • Faites fondre le beurre, ajoutez le sucre et mélangez bien avec les fruits secs. (ou faites légèrement fondre le miel et mélangez)

Pour la tarte:

  • Etalez votre pâte pour faire une grande tarte ou comme moi des petites
  • Foncez votre ou vos moules, et recouvrir de papier sulfurisé et de haricots (ou de n’importe quoi de lourd)
  • Faites cuire à blanc 20 mn à 180°
  • Ajoutez ensuite une bonne couche de confiture, et par dessus les fruits secs.
  • Remettez au four 10 à 15 mn pour faire dorer la garniture.

La tarte se déguste tiède ou froide,  et vous pouvez ajouter une boule de glace à la vanille par dessus pour les plus gourmands!

 

 

 

DESSERT D’AUTOMNE AU KAKI ET AU LIERRE TERRESTRE

J’aime les fruits exotiques, mais ni leur prix ni leur empreinte carbone à laquelle je suis de plus en plus sensible ne me permettent d’en acheter souvent.

Sauf qu’en ce moment comme fruits il me reste les pommes et les poires desquelles je ne suis pas fan, et les raisins, que j’aime mieux. Les clémentines, et les oranges ce sera pour plus tard. Donc, l’autre jour quand j’ai vu des kakis, dont la saison est courte, à petit prix dans mon magasin, j’ai craqué.

J’ai cherché comment les marier et j’ai trouvé un dessert tout coloré et plein de pep’s. J’ai remplacé la menthe par du lierre terrestre qui pousse toute l’année, ajouté quelques fleurs du jardin (la douceur exceptionnelle de ce derniers jours a fait refleurir quelques primevères et pâquerettes) et le tour était joué.

 

 

 

 

 

Ingrédients par personne:

  • 3 càs de fromage blanc ou yaourt à la grecque
  • 1/2 kaki
  • quelques feuilles de lierre terrestre
  • 1/2 citron
  • 1 càs de confiture de sureau (ou de miel ou d’une autre confiture pour sucrer un peu le fromage blanc)

Préparation:

  • Faites macérer les feuilles de lierre terrestre dans le jus de citron
  • Epluchez le kaki, coupez-le en deux et ôtez les filaments du milieu, puis coupez le en morceaux dans le sens de la longueur
  • Egrenez la grenade
  • Dans un bol mettez le fromage blanc, puis le miel ou la confiture (ou même du sirop d’érable)
  • Disposez les tranches de kaki, puis une cuiller à soupe de grains de grenade
  • Ajoutez une cuiller de lierre terrestre égoutté et coupé en lanière
  • Décorez avec des fleurs comestibles de saison: primevères, pâquerettes, bourrache, capucines, pensées

Le mélange de la douceur du kaki avec le côté acidulé de la grenade et du lierre au citron est étonnant!

 

 

 

 

VELOUTE DE FLEURS ET FEUILLES DE CAPUCINES

Oui je sais, les capucines ne sont pas sauvages. Mais moi je les aime ces fleurs dans lesquelles on peut tout consommer et j’ai envie de vous faire partager mes recettes.

Je devrais renommer mon blog vous croyez? 😉  « jecuisinesauvageettouteslesfleurscomestibles »?

La capucine, donc, qu’on consomme habituellement en salade ou en buddha bowl comme ici, mais aussi en câpres dont voici la recette ici , pousse en automne et s’étale comme une reine chez moi quelle que soit la météo. Et chez vous?

Je croyais que la capucine était une fleur d’été mais pas chez moi. J’ai toujours des capucines grimpantes, et cette année j’ai tout simplement laissé les graines se replanter toutes seules au potager.

J’aime son goût fort et poivré et la couleur des fleurs qui illuminent les préparations. La capucine a aussi bien d’autres propriétés, dont (entre autres) antibiotiques , anti-inflammatoires et cicatrisantes!

Cette fois-ci c’est dans un petite fascicule acheté à l’Abbaye de Valloires dans la Somme que j’ai trouvé cette recette. Le restaurant de cette abbaye y cuisine les fleurs et herbes sauvages (que j’ai goûté bien sûr!) de façon extrêmement bien présenté (voir la photo), mais cette soupe se retrouve aussi sur Marmiton, ce que je découvre.

 

 

 

 

 

Je ne suis vraiment pas une fan de soupes, mais le temps pluvieux voire pourri (il faut le dire), de ces dernières semaines donne envie de recettes cocooning. Je sais bien qu’on a attendu la pluie tout l’été et que chez nous qui nous fournissons en eau dans la nappe phréatique, la reconstitution des réserves est impérative. Mais quand même! 😉

Ingrédients pour 4:

  • 100g de pommes de terre cuites
  • 1 l d’eau
  • 1 oignon rouge
  • 1 belle poignée de capucines (feuilles et fleurs) + quelques fleurs pour la déco
  • sel poivre
  • 1 noix de beurre
  • Crème fraîche épaisse selon vos goûts

Préparation:

  • Epluchez vos pommes de terres, lavez-les et coupez -les en morceaux
  • Hachez l’oignon
  • Lavez vos capucines et supprimez les fleurs et feuilles où il y des des pucerons (chez moi il n’y a plus rien, ils ne doivent pas aimer la pluie ou bien c’est trop tard dans la saison)
  • Faites fondre le beurre dans une casserole
  • Ajoutez l’oignon haché que vous faites blondir quelques minutes
  • Ajoutez les pommes de terre et les capucines entières
  • Recouvrez d’eau, salez et poivrez et laissez cuire à feu doux entre 30 et 40 mn
  • Mixez bien et ajoutez la crème fraîche
  • Servez en décorant vos assiettes de fleurs de capucine
  • La capucine cuite est beaucoup plus douce que crue, il vous faudra peut-être rectifier l’assaisonnement.

Avec du pain aux noix et un peu de fromage, ça sera un régal.

 

 

CONFITURE DE BAIES D’ARGOUSIER

Les voyages forment la jeunesse, dit-on. Et bien pas que, ils forment la vieillesse aussi et les cueilleurs encore plus.

Je viens de passer quelques jours en Baie de Somme, merveilleux endroit lorsqu’il fait beau, ce qui, hélas, n’a pas été toujours le cas. Durant notre balade au phare d’Hourdel pour aller voir les phoques, j’ai remarqué sur la plage pas mal de buissons recouverts de dizaines de baies oranges. Mon renifleur de bon plans m’a dicté qu’il devait s’agir de baies comestibles (j’avais dû en voir en photo au cours de mes recherches et mes lectures), et mon livre sur la faune et flore que je trimballe partout me l’a confirmé. Je n’ai pas pu en cueillir, et encore moins la cuisiner, les locations de vacances ne se prêtent pas à faire la cuisine. mon livre me dit qu’elle pousse aussi en Alsace, mais je n’en ai jamais vu!

Cependant, la baie d’argousier semble une spécialité de là-bas, car les magasins de spécialités locales regorgent de préparations à la baie d’argousier: sirops, confitures, vinaigres, tisanes, pâtés, gâteaux, sablés, savons, crèmes et j’en passe.

J’ai donc acheté la confiture, d’un joli orangé plein de pep’s., . et des baies séchées pour faire des gâteaux. Et ça tombe bien parce que du pep’s elle en contient la baie d’argousier!

Pleine de vitamine C, bien plus que l’orange, et proche du cynorhodon, elle contient également de la vitamine A, E et F, des acides aminés, du fer et du magnésium. Elle est bonne pour la peau, le foie, les neurones, l’hypertension, etc…

A consommer donc sans aucune modération. Avec le cynorhodon, voici deux baies à consommer à l’automne pour faire le plein  d’énergie pour l’hiver.

Ingrédients:

  • 1 kg de pulpe
  • 1 kg de sucre
  • un peu d’eau

Préparation:

  • Lavez les fruits
  • Faites les éclater dans un fond d’eau
  • Pesez la pulpe ainsi obtenue
  • Ajoutez les même poids de sucre
  • Faites cuire 15 mn (vérifiez avec le test de l’assiette si c’est pris)
  • Mettez en pot

 

 

ARBOULASTRE OU QUICHE MEDIEVALE AUX HERBES AROMATIQUES SAUVAGES

Voici encore une belle découverte que je m’empresse de vous faire partager: une quiche médiévale à tout!

En fait, je suis partie en vacances et nous avons fait un détour par le chantier médiéval de Guédelon. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un projet démarré en 1995 et qui a pris de l’ampleur depuis, d’un château médiéval reconstruit avec les techniques de l’époque. Le château a bien avancé, et s’est entouré des échoppes et des ateliers des artisans nécessaires à sa construction: tailleurs de pierre, carriers, charpentiers, maçons, etc… Passionnant. Il y a bien sûr un jardin médiéval, et un boulanger (un talmelier disait-on à l’époque) qui fabrique du bon pain d’épeautre. Il se dégage de ce chantier, qui résonne du bruit des marteaux sur les pierres ou le métal,  des scies et des coups de hache sur le bois, une paix incroyable. L’on retrouve le sens de choses, chaque mouvement et chaque action est réalisé dans le but de construire, rien de superflu n’est créé. Le temps se compte autrement, à dimension humaine. Bien sûr, dans ce contexte, je ne pouvais que m’intéresser aux légumes oubliés et aux jardins de simples médiévaux

J’ai donc découvert une recette miracle, celle de l’arboulastre. Il s’agit d’une sorte de « quiche à tout », qui se mange aussi bien chaude que froide, et en toute saison, avec des herbes aromatiques cultivées ou sauvages du moment, de quoi laisser place à son imagination! Attention toutefois à vos mélanges car certaines herbes ont un goût plus prononcé que d’autres et peuvent masquer le goût des autres plantes. Vous pouvez aussi ajouter des herbes cultivées pour ajuster le goût de votre mélange (persil par exemple), ou des herbes au goût moins prononcé pour faire du volume (ortie par exemple)

 

 

 

 

 

Ingrédients:

Pour la pâte brisée:

  • 300 g de farine
  • 100 g de beurre en dés et en pommade
  • 1 càc de sel
  • 80 ml d’eau

Pour le dessus:

  • 4 oeufs
  • 100 g de gruyère râpé ou  de comté râpé
  • des herbes à votre convenance (épinards sauvages, chénopode bon henri, serpolet, fenouil sauvage, oseille, menthe sauvage, lierre terrestre, fenouil sauvage, achillée mille-feuilles, etc…)
  • sel, poivre
  • 250 ml de crème fleurette
  • 150 g de gruyère râpé ou comté râpé

Préparation:

Pâte brisée:

  • Mélanger la farine et le sel, puis le beurre.
  • Malaxez du bout des doigts jusqu’à obtenir une sorte de semoule grossière
  • Ajoutez l’eau petit à petit jusqu’à obtenir une pâte lisse
  • Faites-en une boule
  • Filmez-la  et laissez reposer une nuit ou au moins quelques heures
  • Sortez ensuite la pâte, étalez-la et mettez  dans le moule à tarte (grand ou plusieurs petits)

Pour le dessus:

  • Battez les oeufs en omelette et ajoutez la crème fleurette
  • Lavez les herbes sauvages, enlevez les tiges et hachez les grossièrement
  • Mélangez à l’appareil et ajoutez le gruyère
  • Versez sur la pâte brisée
  • Mettez à four chaud (210° ) pendant 25 à 30 mn

Servez avec une salade.