Ça y est, le printemps est (presque) là et les plantes sortent de tous les côtés. Je sens que je ne vais plus savoir où donner de la tête!
Mais il va falloir que je fasse des choix parce que je ne pourrai pas tout cuisiner en même temps. Ou alors je cueille et je e sers de mon déshydrateur, ça pourrait être pas mal!
Cette année, je vais enfin pouvoir profiter des toutes jeunes feuilles de ce début de printemps. Il y a deux ans, j’ai commencé ce blog en mai et l’an dernier j’étais immobilisée par une opération à la hanche juste à ce moment là. J’avais réussi à tester des recettes en ne m’éloignant pas trop de chez moi. Je vais goûter (et vous faire goûter), des jeunes feuilles de hêtre, l’égopode, la consoude, la bardane, l’alliaire et plein d’autres encore! La diversité des plantes sauvages est merveilleuse.
Tout à l’heure, entre deux giboulées, calculé à la seconde près ( j’ai mis mes chaussures de marche sous les dernières gouttes, je les ai enlevées sous les premières, et il a fait soleil entre temps), je suis partie à la cueillette de l’ail des ours. Il y a des tapis entiers dans une petite forêt à dix minute de chez moi. Les scylles, ces délicates petites fleurs bleues, voisinaient avec l’ail, les violettes, le lierre terrestre qu’on devine, l’alliaire encore tout petit. Un régal pour les yeux et pas que…
Je rappelle les consignes de cueillette de l’ail des ours qui voisine avec le muguet, très toxique:
Attention donc à ne pas confondre la feuille d’ail et celle du muguet, toxique même à faible dose, ou celle de la colchique. En cas de doute, il suffit de froisser la feuille que l’on a en main et de sentir. Sauf qu’à force de cueillir ce sont nos mains qui sentent fort. Pour distinguer l’ail des autres plantes: les feuilles d’ail sont longues, avec un long pétiole, séparées, très nervurées. Les feuilles de muguet sont plus rondes, toujours par deux, la première est enroulée dans la deuxième, mates. Les feuilles de colchique sont également enroulées ensemble. Il est donc recommandé de cueillir les feuilles une à une et non pas en groupe pour éviter de se tromper. C’est plus fastidieux mais plus sûr et puis vous n’avez en règle générale pas besoin de tant de feuilles que cela.
Vous trouverez sur le site d’autres recettes, car l’ail des ours peut se décliner à l’infini. (pesto pour ne citer que le plus classique).Cette après midi, j’ai fait un cake. J’adore ça, c’est facile et complet, avec une salade, pour le soir. Vous pouvez y mettre à peu près tout ce que vous voulez. (en bonus, voici la recette d’un cake à l’ortie, tout doux et délicieux :
http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/05/27/cake-aux-orties/
Ingrédients pour le cake à l’ail des ours:
- 3 oeufs
- 150 g de farine
- 1 sachet de levure chimique
- 10 cl d’huile de tournesol
- 12 cl de lait
- 100 g de comté ou parmesan ou pecorino
- 50 g d’ail des ours (la recette originale en met 80 à 100g, ce que j’ai fait, mais même pour moi qui adore l’ail, c’est un peu fort!)
- 50 g de fêta
- 50 g de lardons
- sel, poivre
Préparation:
- Lavez vos feuilles d’ail dans 3 eaux vinaigrées
- Ciselez-les ou hachez les.
- Faites chauffer le lait
- Mélangez les oeufs, la farine, la levure, l’huile, le lait, le sel, le poivre pour en faire une pâte homogène.
- Faites revenir les lardons à la poêle.
- Coupez la fêta en tout petits cubes
- Râpez le fromage
- Incorporez le fromage, les lardons, l’ail et la fêta dans la pâte et mélangez bien
- Versez dans un moule à cake beurré.
- Enfournez pour 40 mn environ à 180°
Dégustez à l’apéritif ou en plat avec une salade (de pissenlit par exemple!)