LASAGNES ORTIES RICOTTA

Les orties de mon jardin me font de l’oeil depuis un moment, et je surveille leur croissance depuis plusieurs semaines.

Ce matin, elles m’ont parues dignes d’êtres cueillies, encore tendres mais suffisamment grandes. Elles se prélassent au milieu de mes framboisiers, et il y en avait suffisamment pour les cuisiner. Mais qu’en faire?

Une copine d’origine italienne me parlait de lasagnes l’autre jour… et si je testais? J’ai trouvé des recettes de lasagnes aux orties, mais j’ai eu envie de mélanger une recette que je fais de temps en temps (des lasagnes ricotta brocolis) avec celles que je découvrais. J’ai remplacé les brocolis par les orties et… c’était un délice!! la sauce tomates relève agréablement le goût des orties.

Je rappelle que les orties sont pleines de minéraux (Zinc, et fer notamment), ainsi que de vitamines A et C. Dépuratives, digestives, tonifiantes, diurétiques, elles sont un trésor de la nature. Pourquoi s’en priver?

Alors à vos gants ( ah ben oui, ça brûle), et cueillez environ 800 g d’orties. Toute ma réserve y est passée!

Ingrédients pour 4:

  • 15-16 feuilles de lasagnes (je prends des fraïches)
  • 800 g d’orties
  • 500 g de ricotta
  • 4 échalotes
  • 3 gousses d’ail
  • 50 g de beurre
  • 50 g de farine
  • 1/2 l de lait
  • 1 grande boîte de tomates pelées
  • huile d’olive, sel, poivre

Préparation:

  • Toujours munis de gants, détachez les feuilles d’orties des tiges.
  • Rincez les dans 3 eaux vinaigrées
  • Faites les cuire dans un grand volume d’eau salée environ 20 mn
  • Egouttez les, puis coupez-les finement.
  • Coupez les échalotes en tranches, faites les blondir dans l’huile d’olive puis ajoutez les orties.
  • Faites encore revenir sur feu moyen 5 mn.
  • Réservez.
  • Préparez votre béchamel avec votre beurre, votre farine puis le lait
  • Préparez une sauce tomate :
  • Concassez les tomates.
  • Epluchez l’ail et une échalote et hachez les finement
  • Faites les revenir dans l’huile d’olive
  • Ajoutez les tomates, et faites cuire 15 mn sans couvrir. Salez, poivrez.
  • Mélangez la sauce obtenue avec la béchamel.
  • Faites chauffer votre four à 220°
  • Huilez un plat à gratin rectangulaire
  • Ecrasez la ricotta à la fourchette
  • Couvrez le fond du plat de sauce tomate /béchamel
  • Disposez dessus 3 à 4 lasagnes côte à côte
  • Recouvrez d’une couche d’orties
  • Parsemez de ricotta, puis de parmesan ou de pécorino , puis recouvrez de sauce.
  • Recommencez jusqu’à épuisement des lasagnes.
  • Terminez par le reste de sauce et le reste de parmesan ou pécorino
  • Faites cuire au four 20 à 25 mn

Servez accompagné d’une salade (de plantes sauvages type lampsane)

 

 

RECONNAITRE LES JEUNES POUSSES

Les températures font du yoyo en Alsace en ce moment. De presque printanières, les voilà redescendues en dessous de zéro (mais il fait enfin beau!).  Avec pour conséquence la repousse puis le gel des jeunes pousses.

Mon état de santé toujours fragile en ce moment ne me permet pas de partir bien loin à la découverte des plantes, aussi, aujourd’hui pas de recettes, mais un préalable à la cuisine des plantes sauvages : savoir reconnaître les jeunes pousses.

En effet, le printemps arrive et la cuisine des plantes sauvages consiste pour une bonne partie à cuisiner en salade les jeunes plantes, leurs feuilles encore tendres et douces, avant la floraison, et avant qu’elles ne deviennent trop amères et dures pour les consommer crues.

Il n’est pas toujours simple cependant de reconnaître ces jeunes pousses en « rosette », au ras du sol, qui n’ont pas encore fleuri et dont les jeunes feuilles ne ressemblent pas forcément aux feuilles adultes de la plante en fleurs. Un exemple, la lampsane: les feuilles de la rosette, bonnes à manger en salade en hiver, ressemblent à une arrête de poisson, avec des petits lobes de part et d’autre de la nervure centrale et terminés par un grand lobe pointu. Lors de la floraison les feuilles sont plus simples et pointues, mais elles sont alors amères.

 

 

 

 

 

 

Et pourtant il est indispensable de ne pas se tromper pour éviter les plantes toxiques.

Un premier conseil donc: prenez votre temps. Je m’explique. Prenez le temps de parcourir des lieux familiers, de repérer des plantes grâce à leurs fleurs, et d’y retourner l’année suivante avec en main un livre pour les reconnaître. Laissez passer un cycle si vous n’êtes pas sûrs. Cela diminuera les risques.  Cela ne les élimine pas pour autant, et par exemple, à l’exact endroit où j’ai cueilli du bouillon blanc au printemps dernier ont poussé des jeunes feuilles tentantes qui semblent être du rumex.

Par contre je commence à bien connaître les « mauvaises herbes » consommables de mon jardin maintenant, entre l’ortie, la lampsane, le pissenlit, la cardamine hérissée, ou le pourpier, par exemple.

Un deuxième conseil, évident peut-être mais il faut parfois redire les évidences, ne cueillez jamais une plante dont vous n’êtes pas sûrs.  

Car au rythme de vos promenades, vous pouvez être tentés par telle ou telle feuille sans avoir pu en voir la floraison préalablement.

Si vous êtes intéressés par la cuisine des plantes sauvages, munissez vous d’un livre!  Je recommande fortement  le livre suivant: http://www.terran.fr/plantes-compagnes/44-rcolter-les-jeunes-pousses-des-plantes-sauvages-comestibles-9782359810455.html

Il est extrêmement clair et bien fait, avec des photos et des explications. Ce qui en fait son intérêt à mes yeux est surtout le comparatif avec d’autres feuilles semblables, de façon à éviter les confusions possibles, ou encore la partie consacrée à la reconnaissance des plantes par type de feuilles (composées non découpées, composées découpées, longues non découpées , ovales, rondes etc…). Ce sera mon compagnon de route ces prochains temps.

Dernièrement, on m’a demandé de vérifier si les feuilles cueillies étaient bien celles de pissenlit. Je me suis aidées de ce livre pour dire oui, Rien de plus simple que le pissenlit me direz vous? Et bien non. De nombreuses confusions sont possibles, même si aucune des autres  plantes auxquelles il ressemble n’est toxique. tout au plus sont-elle amères.

Les feuilles de pissenlit sont plus ou moins découpée en dents de lion. Elles ont un long pétiole, sont peu à non velues, non raides, fines. Un fil de latex blanc est visible à la cassure. Les segments sont horizontaux, orientés vers le bas jamais vers le haut. Elle peut être confondue avec: la sisymbre (comestible), le crépis vésiqueux (très amère), la chicorée sauvage, la laitue de plumier (en région montagnarde), la chondrille (peu amère et très recherchée). En fait, c’est le goût qui vous permettra de vraiment déterminer s’il s’agit de pissenlit ou non.

Alors, à vos livres et bonne découverte!

SALADE DE PISSENLIT AUX LARDONS ET OEUFS MOLLETS

Un blog sur les plantes sauvages qui se respecte ne serait pas un blog sur la cuisine des plantes sauvages si il ne parle pas de la très classique salade de pissenlit!

Tout le monde connait et ça n’a rien de très original mais après tout, redécouvrir les bases fait parfois du bien. Et puis, ce soir pour le repas vous êtes peut-être à court d’idée, alors en voici une simple et bonne.

En fait, je ne voulais pas du tout vous proposer cette recette aujourd’hui. Je suis allée non loin de chez moi, à côté du plan d’eau où je trouve régulièrement de quoi m’approvisionner. J’avais repéré des plantes d’eau sans être sûre que c’était du cresson. J’ai donc passé une partie de la matinée à vérifier les caractéristiques du cresson de fontaine, que j’ai déjà récolté ailleurs et qui me semblait plus petit que ce que j’avais vu à côté de chez moi.

Après vérification il y avait bien du cresson mais mélangé avec de l’ache faux-cresson. Sauf que… le gel récent est passé par là!

Alors que jusqu’à la semaine dernière les herbes et plantes étaient presque en train de repousser avec les températures printanières de chez nous, voilà que les feuilles étaient toutes moches et noires.

 

Très déçue mais n’ayant pas dit mon dernier mot, j’ai profité du soleil hivernal de cet endroit que j’aime beaucoup, plein de soleil, d’eau, et de cygnes (un peu plus loin c’est une réserve hivernale des oiseaux migrateurs) puis je suis rentrée vérifier ce que mon jardin me réservait comme surprise.

Il reste de magnifiques rosettes de pissenlits. Ce soir, c’est donc une salade gourmande que je me prépare, avec ce que j’ai dans le frigo: des lardons et des oeufs.

 

 

 

 

Ingrédients pour 4 :

  • 4 oeufs frais
  • vinaigre blanc
  •  gros sel
  • 400 g de pissenlit
  • 150 g de poitrine fumée
  • 2 à 3 tranches de pain sec
  • 1 petite gousse d’ail
  • 1 échalote
  • 1 cuillère à café de moutarde
  • 3 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre de xérès
  • sel, poivre
  • ciboulette fraîche (facultatif)

Préparation:

  • Faites bouillir de l’eau dans une casserole avec 1 cuillère à café de gros sel et 1 cuillère à soupe de vinaigre blanc.
    Plongez les oeufs dans l’eau bouillante durant 5 minutes.
    Les sortir de l’eau et les plonger dans un bol d’eau froide.
  • Coupez les pieds des pissenlits. Coupez les feuilles.
    Les laver à l’eau fraîche vinaigrée.
    Rincez et séchez avec un torchon.
    Émincer l’échalote.
  • Frottez le pain avec une gousse d’ail.
    Coupez le pain pour obtenir des petits croûtons.
    Les passer à la poêle avec les lardons 5 minutes pour dorer l’ensemble.
  • Dans un saladier, déposez pissenlits, lardons, croûtons, échalote émincée.
    Écalez les oeufs et ajouter à la salade.
    Ciseler quelques brins de ciboulette.
    Verser la vinaigrette à votre convenance
    Servir encore tiède.

QUICHE AUX PLANTES SAUVAGES

Bonjour à tous, en ce début d’année il est encore temps pour moi de vous souhaiter une très bonne année et pour vous de prendre de bonnes résolutions.

Et si nous décidions de mieux connaitre la nature sauvage qui nous entoure et de goûter ses trésors? Marier découvertes, promenades, gourmandise, et plaisir à petit prix, c’est bien l’objet de ce blog. Et il y a tant à faire!

Démarrons cette année par une recette simple, réalisable en toutes saisons, et qui changera des agapes des dernières semaines. Elle s’inspire d’une recette de François Couplan, qui l’appelle « tarte salée au hivernodes ».

Le temps exceptionnellement doux de début 2018 permet de trouver de nombreuses plantes qui ont passé l’hiver et fabriqué de jeunes pousses comestibles. Dans mon jardin j’ai de l’ortie, du plantain, de la lampsane,  de l’égopode, de la cardamine, du pissenlit, etc…

Pour cette quiche, prenez ce que vous trouverez lors de vos promenades et que vous connaissez. Certaines saveurs se mélangent bien, d’autres moins. Evitez le pissenlit, peut-être le lierre terrestre très parfumé.

Vous pouvez faire un quiche aux orties, à la consoude, ou mélanger comme je l’ai fait ce que j’ai trouvé (l’ortie a peu de goût quand elle est jeune).

Ingrédients:

  • 400 à 500 g de plantes sauvages (préférez cueillir plus, pour avoir de quoi remplir la quiche une fois les tiges et grosses feuilles ôtées)
  • 1 pâte brisée (j’avoue que je ne les fais pas je ne suis pas très douée pour cela)
  • 3 oeufs
  • 20 cl de crème
  • sel, poivre
  • environ 100 de gruyère ou de comté
  • un peu d’huile pour faire revenir vos herbes

Préparation:

  • Lavez bien votre cueillette surtout si vous ne connaissez pas bien les lieux d’où elle provient (3 eaux vinaigrées  pour moi)
  • Découpez vos feuilles en lamelles (les plus tendres)
  • Faites blanchir les feuilles les plus épaisses 5 mn à l’eau bouillante (consoude par ex)
  • Faites revenir 5 mn vos feuilles avec un peu d’ail et/ou d’oignon (facultatif)
  • Abaissez votre fond de tarte,
  • Disposez les feuilles cuites par dessus
  • Mélangez les oeufs et la crème, salez, poivrez
  • Ajoutez cet appareil sur le fond de tarte aux plantes
  • Saupoudrez de fromage râpé
  • Faites cuire environ 30 mn au four à 180° (surveillez le dessus qui doit être doré)

Dégustez accompagné de…. salade de plantes sauvages http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/11/19/salade-melangee-dhiver/

 

GLACE VANILLE ET SON COULIS DE COQUELICOT, POIRE POCHEE AU VIN BLANC PARFUME A LA RACINE DE BENOITE

Ce soir pour le réveillon, j’ai prévu un dessert léger et goûteux, que je peux prépare un peu en avance et manger lorsque nous rentrerons de notre concert.

J’ai prévu de la glace à la vanille, accompagnée de son coulis de coquelicot que j’ai congelé cet été exprès pour l’occasion, le tout accompagnant une poire poché dans un vin blanc parfumé à la racine de benoîte urbaine, dont j’ai découvert le goût la semaine dernière.

Le temps est très doux (14 degrés) et le sol meuble, ce qui me permet de ramasser les racines dont j’ai besoin.

Ingrédients pour 4 personnes:

Glace à la vanille:

  • 1/2 litre de lait
  • 4 jaunes d’œufs
  • 150 g de sucre en poudre
  • Une gousse de vanille

Poires pochées:

  • 4 poires williams
  • 1/2 l de vin blanc à la Benoîte (voir la recette)

VIN CHAUD A LA RACINE DE BENOITE URBAINE

Préparation:

Glace Vanille:

  • Travaillez dans une terrine le sucre et les jaunes d’œufs jusqu’à ce que le mélange devienne mousseux.
  • Pendant ce temps faites chauffer le lait et la gousse de vanille ouverte.
  • Versez le lait chaud petit à petit dans le mélange œufs + sucre
  • A feu doux, faits épaissir la crème en tournant sans arrêt, sans laisser bouillir, jusqu’à ce que le mélange nappe la cuillère.
  • Laissez refroidir.
  • Faites prendre à la sorbetière.

Poires pochées:

  • Préparez votre vin chaud comme indiqué plus haut
  • Epluchez vos poires en laissant la queue
  • Faites cuire 10 à 15 mn dans le vin jusqu’à ce que la chair devienne moelleuse (vérifier avec la pointe d’un couteau)
  • Retirez les poires,
  • Faites réduire le vin encore 5 mn pour qu’il devienne sirupeux

Dressez votre assiette: servez les poires dans une soucoupe nappées de vin. Dans une coupelle, mettez la glace à la vanille napée de coulis.

Dégustez!!

VIN CHAUD A LA RACINE DE BENOITE URBAINE

Lorsque j’ai commencé ce blog, en mai, je me suis demandée comment j’allais faire pour vous proposer des recettes tout l’hiver. C’était mal connaître les merveilles de la nature, et son extraordinaire générosité.

Le cycle de la nature est merveilleux: au printemps les jeunes pousses tendres , puis les fleurs, et dès l’été les fruits, qui se prolongent jusque tard dans la saison. En hiver, certaine feuilles repoussent et offrent encore de belles salades, et puis les racines prennent le relais, gorgées de toute la sève qui redescend.

Je viens encore de découvrir dans mon jardin une autre plante sauvage, ou mauvaise herbe, comestible. J’adore!

Voici comment elle se présente en ce moment (et la plupart du temps car je ne la laisse pas se développer).

Pour la reconnaître: en été ses fleurs sont jaunes et les feuilles plus découpées. En ce moment ne reste que la rosace avec une séries de petites feuilles au début de la tige qui se termine par une série de trois, la plus grand en bout de tige.

Il est encore temps de concocter cet excellent apéritif ou petit remontant de 17 h, pendant que vous préparerez le repas de ce soir. Dans la recette, c’est du vin rouge qui est utilisé, et c’est traditionnellement du rouge qu’on trouve dans les marchés de Noël alsaciens où nous nous réchauffons, les mains serrées autour d’un verre bien chaud qui sent les épices et la cannelle. Depuis quelques années cependant le vin blanc a fait son apparition et je dois dire que j’aime tout autant. C’est donc avec du vin blanc que je vous propose cette recette, un pinot gris, déjà légèrement sucré.

J’ai trouvée cette recette  sur l’excellente page « le chemin de la nature ». Je vous la mets en lien, ça sera plus facile, vous y verrez comment procéder avec toutes les explications voulues.

https://www.facebook.com/lechemindelanature/videos/1896445117336284/

Régalez vous de ce vin chaud délicieux, la benoîte urbaine a un

petit goût de clou de girofle.

Joyeux Noël à tous!